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Les aînés toujours plus exposés à la pauvreté

L'USS ne veut plus d'une retraite se montant à 60% du salaire.
Un tiers des retraités ne touche que la rente de l'AVS.
Malgré les assurances sociales existantes en Suisse, le risque de tomber dans la pauvreté à l'âge de la retraite reste élevé, révèle une étude de Pro Senectute publiée mardi. Environ un tiers des retraités helvétiques ne dispose que des rentes de l'AVS pour vivre.

La part de ceux qui touchent des prestations complémentaires est
de 12% depuis des années. Entre 3% et 4% des retraités sont
toutefois pauvres, observe l'étude de Pro Senectute , ce qui représente environ 45'000
personnes, soit l'équivalent de la population de la ville de
Bienne.



Le revenu des plus pauvres a fortement baissé durant les dernières
années. Un ménage de retraités sur dix a moins de 10'000 francs de
fortune. Malgré le filet social étatique, il y a toujours des
retraités qui se retrouvent dans des situations de détresse,
indiquent les auteurs de l'étude.

De grandes inégalités

Si l'étude, intitulée «Vivre avec peu de moyens. La pauvreté des
personnes âgées en Suisse», montre que la majorité des retraités de
Suisse jouit aujourd'hui d'une sécurité matérielle bien meilleure
qu'autrefois, notamment grâce aux acquis sociaux, elle relève
toutefois que toutes les personnes âgées ne vivent pas dans
l'aisance.



C'est dans la tranche d'âge des plus de 60 ans que les revenus et
les fortunes sont le plus inégalement répartis, relève Pro
Senectute. Une grande partie des quelque 34'000 aînés qui viennent
chaque année demander conseil auprès de l'association vit dans des
conditions extrêmement modestes.



Les retraités dont le revenu est insuffisant sont ceux qui ne
disposent d'aucune prévoyance professionnelle ou privée. Il s'agit
d'abord de femmes, d'étrangers, de personnes seules et de personnes
très âgées.



Avec l'augmentation des frais de soins, le risque de pauvreté
menace de nouveaux ménages de retraités. Si elles doivent supporter
des frais massifs liés aux soins intensifs de longue durée, les
personnes ayant une bonne situation de prévoyance peuvent, elles
aussi, être très vite dépassées et devenir dépendantes des aides
liées aux besoins ou aux prestations d'assistance.



ats/sbo

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Augmentation des charges en cause

Le revenu d'une partie importante des ménages de rentiers s'est réduit parce que la part de dépenses forcées comme les impôts, les assurances sociales, le loyer et les charges a constamment augmenté depuis 1990.

Par exemple, entre cette année-là et 2004, la part du revenu dépensée par les personnes âgées pour les impôts et les primes d'assurance-maladie est passée de 13% à 22,6%.

Parallèlement, l'endettement des personnes âgées est en nette augmentation.

Pro Senectute demande par conséquent d'exonérer d'impôts les ménages de rentiers à bas revenus et d'adapter les prestations complémentaires aux prix du loyer et de l'énergie.

D'autres formes d'aide à la vieillesse passent par exemple par le développement de services d'accompagnement fiduciaire.