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Les habitations modernes résistent moins bien aux chaleurs caniculaires

Les logements modernes et leurs grandes baies vitrées ont tendance à surchauffer. [Keystone - Steffen Schmidt]
Les habitations modernes résistent moins bien aux chaleurs caniculaires / La Matinale / 1 min. / le 30 juillet 2018
Les architectes et ingénieurs planifient les bâtiments d'habitation pour le climat actuel, en oubliant qu'il fera plus chaud d’ici quelques décennies. Une étude montre qu'ils chauffent bien mais refroidissent mal.

Publiée la semaine dernière, cette étude a été réalisée par la Haute Ecole de technique et d’architecture de Lucerne, sur mandat de la Confédération. Elle constate que, par temps de canicule, il vaut mieux habiter dans une maison ancienne.

De petites fenêtres freinent les températures

"Les vieux appartements ont des surfaces de vitrages beaucoup moins grandes que les nouveaux, ils réagissent donc beaucoup mieux aux températures plus élevées", explique l'architecte Gianrico Settembrini qui a dirigé cette étude à la Haute Ecole de Lucerne. "Ces vieux appartements continuent d'utiliser plus d'énergie l'hiver parce qu'ils sont normalement moins bien isolés, mais ils ont des avantages l'été."

Les logements modernes et leurs grandes baies vitrées, eux, ont tendance à surchauffer pendant la période estivale. Et ce sera pire d'ici quelques décennies, quand il fera encore plus chaud. Il est donc nécessaire de planifier à long terme.

Appliquer les solutions qui existent déjà

"On a besoin d'une bonne protection solaire, peut-être automatisée, et de concepts innovants pour ventiler les appartements, surtout la nuit", relève Gianluca Sttembrini.

"C'est aux architectes de le faire, mais la technique apporte aussi des possibilités: on peut prendre la chaleur l'été, la stocker dans le sol et la réutiliser l'hiver pour le chauffage."

Si l’on ne prévoit pas les chaleurs caniculaires à venir avant de construire les bâtiments, le risque est que l'on doive leur appliquer après coup des solutions de refroidissement. Mais elles pourraient bien s'avérer boiteuses, énergivores et peu esthétiques.

Alain Arnaud/oang

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