Publié

L'expédition autour de l'Antarctique est arrivée à son terme

30 janvier 2017 – Le navire Akademik Treshnikov "encastré" dans le glacier Merz en Antarctique.
Tarek Bazley
Al Jazeera [Al Jazeera - Tarek Bazley]
Le brise-glace russe Akademik Treshnikov, photographié en janvier, a rallié Le Cap dimanche 20 mars 2017. - [Al Jazeera - Tarek Bazley]
Le brise-glace russe Akademik Treshnikov, reconverti en laboratoire flottant, a rallié Le Cap dimanche après trois mois de navigation dans l'océan austral, signant la fin de l'Expédition circumpolaire antarctique (ACE).

Ils sont quelque 150 chercheurs de 18 pays à s'être succédé sur le bateau de l'ACE. Une masse de données a été récoltée dans le cadre des 22 projets scientifiques menés à bien, ont indiqué les responsables du projet lundi devant la presse au Cap, en Afrique du Sud.

L'ACE, lancée par le Swiss Polar Institute (SPI), avait quitté l'Afrique du Sud le 20 décembre.

Résultats publiés dans deux ans

Les domaines de recherche touchés vont de l'océanographie à la climatologie en passant par la biologie. L'objectif est de parvenir à une meilleure compréhension de l'Océan austral et de l'Antarctique dans le contexte du réchauffement climatique. Cette région du globe fonctionne en effet comme puits de carbone et influence la circulation des océans à l'échelle mondiale.

Les scientifiques ont deux ans pour publier leurs résultats de recherche. Ensuite, ceux-ci seront mis librement à la disposition de la communauté scientifique.

Baleines bleues

Ils concerneront une large palette de problématiques, par exemple la formation des aérosols, les particules présentes dans l'air, les échanges entre océan et atmosphère ou encore les modifications chimiques de l'eau, comme la salinité ou la présence de certains métaux. L'influence des vagues sur la formation de la glace et le profil des rivages ont également été étudiés.

Des échantillons rapportés de plusieurs îles subantarctiques devraient fournir des informations sur la manière dont la flore et la faune évoluent dans ces environnements extrêmes. Des sonars ont également capté le son des grandes baleines bleues tout au long du parcours, ce qui permettra d'estimer leur population.

Microplastiques omniprésents

Des carottes de glace ont été prélevées sur des îles et sur le continent jusqu'à des profondeurs de 3000 mètres. Du phytoplancton de même a été recueilli, et l'ornithologie n'a pas été oubliée avec l'observation de divers volatiles marins. Certaines îles ont fait l'objet de modélisations 3D.

Constat moins réjouissant: l'omniprésence des microplastiques, jusque dans les endroits les plus reculés. Il s'agit principalement de fibres synthétiques provenant du lavage de vêtements, selon les chercheurs.

ats/ta

Publié

Le SPI, un consortium d'universités suisses

Ce voyage était le premier projet du SPI. Il a réuni des équipes de chercheurs suisses, mais aussi britanniques, français et australiens, notamment.

Un premier bilan de l'expédition sera présenté lors d'un symposium international organisé les 11 et 12 septembre à Crans Montana (VS).

Créé en avril 2016, le SPI est un consortium d'universités suisses fondé par l'EPFL, l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage WSL, l'EPF de Zurich, l'Université de Berne et les Éditions Paulsen.