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Près de la moitié des Suisses ont un intérêt prononcé pour la science

Un scientifique manipulant des embryons (image prétexte). [AFP - Alain Jocard]
Un scientifique manipulant des embryons (image prétexte). - [AFP - Alain Jocard]
Près de la moitié des Suisses ont un fort intérêt pour la science, selon une enquête des universités de Fribourg et Zurich. A l'inverse, 13% y sont "indifférents" et 42% sont des "partisans passifs".

Deux des quatre types de personnes identifiés témoignent d’un intérêt prononcé pour les sciences. Ils sont convaincus qu'elles ne sont pas seulement très utiles, mais qu'elles peuvent aussi résoudre bon nombre de problèmes.

Le premier groupe constitue 28% de la population, majoritairement de sexe masculin, âgée de 47 ans en moyenne, avec un bon niveau de formation.

Le deuxième groupe (17%) est plus critique: ces personnes pensent qu'il convient d'imposer des limites bien définies aux sciences, en raison des problèmes éthiques et moraux qu'elles soulèvent.

"Partisans passifs"

Les "partisans passifs" regroupent 42% de la population. Leur intérêt n'est pas marqué, mais ils font confiance aux sciences et estiment que de manière générale elles améliorent notre existence. Ce groupe est principalement constitué de femmes, de 46 ans en moyenne.

L'étude identifie 13% d'"indifférents". Leur confiance est moins prononcée et ils estiment que la société se fie trop à la recherche.

ats/jvia

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Influence de la consommation médiatique

Les chercheurs ont constaté que des différences systématiques étaient constatées entre les groupes, en fonction de leur consommation médiatique. Ces différences se reflètent principalement dans la diversité des canaux médiatiques utilisés.

Les deux types intéressés – à savoir les "sciencephiles" et les "intéressés critiques" – recourent à un grand nombre de canaux et sont en contact avec les sciences par le biais de la télévision, de la radio et de la presse. Mais leur média privilégié est Internet, où ils s'informent de manière active via Wikipédia et les sites scientifiques.

Les "indifférents" n’ont quant à eux pratiquement aucun contact avec les sciences par le biais des médias – à une exception près: l'offre radio et télévision, qui touche ce groupe avec la même fréquence que les autres trois types.

Méthodologie

Un sondage téléphonique est effectué tous les trois ans. Un total de 1051 personnes ont été interrogées: 651 en Suisse alémanique, 200 en Suisse romande et 200 au Tessin. Ces travaux sont publiés dans la revue Public Understanding of Science.