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Une agence européenne copie un rapport de Monsanto sur le glyphosate

Un homme brandit une pancarte contre le glyphosate lors d'une manifestation à Marseille, en mai dernier. [CITIZENSIDE/AFP - Gerard Bottino]
Un homme brandit une pancarte contre le glyphosate lors d'une manifestation à Marseille, en mai dernier. - [CITIZENSIDE/AFP - Gerard Bottino]
Le rapport de l'agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) sur le glyphosate, un herbicide controversé, serait une copie de la demande de réautorisation déposée par le groupe américain Monsanto.

La licence européenne du glyphosate, qui entre en particulier dans la composition du Roundup, le produit phare de Monsanto, expire fin 2017 et le débat sur son renouvellement fait rage au sein de l'UE.

En juillet, la Commission s'est dite favorable à ce renouvellement, en s'appuyant en particulier sur un rapport de l'Efsa de 2015 concluant qu'il n'y a pas de raison de classer le glyphosate comme cancérogène.

Mot pour mot

Or, selon les quotidiens italien La Stampa et britannique The Guardian, une partie cruciale de ce rapport (100 pages sur 4300) semble un copier/coller d'un document déposé en 2012 par Monsanto au nom de la "Glyphosate Task Force", un consortium de plus d'une vingtaine d'entreprises commercialisant des produits à base de glyphosate en Europe.

"Les sections du rapport de l'Efsa qui réexaminent les études publiées sur l'impact potentiel du glyphosate sur la santé humaine sont copiées, quasiment mot pour mot, sur le dossier présenté par Monsanto", écrit La Stampa.

afp/rens

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Des accusations réfutées par l'agence européenne

L'agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) a défendu vendredi son rapport sur le glyphosate. Elle réfute les informations de presse l'accusant d'avoir reproduit des arguments de fabricants de pesticides, dont le groupe Monsanto.

"Ces affirmations sont encore une nouvelle tentative de créer des doutes sur l'évaluation faite par" les experts de l'UE, a réagi l'agence qui a son siège en Italie.

Selon l'Efsa, les documents que mentionnent les médias ne font pas partie du rapport proprement dit, mais des notes fournies par l'Etat membre rapporteur auprès de l'agence dans ce dossier.

Son rapport a servi de base à la Commission européenne pour recommander la réautorisation du glyphosate pour dix ans au sein de l'Union européenne (UE).