Ce projet présenté jeudi s'intitule KALEO. L'institut technologique neuchâtelois CSEM est en train de le développer avec le soutien de la Banque cantonale neuchâteloise (BCN).
La plupart des modules solaires présentent habituellement un aspect bleu-noir. Le CSEM avait déjà franchi une étape en présentant, en 2014, les tout premiers panneaux solaires blancs, donc plus discrets. KALEO pourra représenter n'importe quels objets, dessins, couleurs, sur presque n'importe quel support.
Encore des défis
Il y a plusieurs défis technologiques à résoudre, notamment en matière de polymères, d'encres et de colorants. Aucun délai n'est articulé pour la commercialisation, "mais le but n'est pas d'attendre dix ans".
Deux approches sont explorées. L'un des modules est prévu comme fixe pour une cinquantaine d'années. Un autre type de module permettrait de changer les images en gardant le même support, ce qui serait pratique pour le secteur publicitaire.
ats/cab
Rendre les panneaux moins "moches"
Pour démocratiser l'utilisation de l'énergie solaire, il ne suffit pas d'abaisser les coûts et d'augmenter le rendement. Un panneau photovoltaïque n'est pas encore intégrable partout "tout simplement parce qu'il est moche", lance Mario El-Khoury, directeur général du CSEM.
Il faut faire en sorte qu'à l'avenir, lors de la construction d'une maison, la question d'intégrer ou non du solaire ne se pose plus, argumente Christophe Ballif, chef du PV-Center du CSEM.
Avec 30 à 40 mètres carrés de ces panneaux solaires KALEO, on devrait pouvoir alimenter un ménage moyen pour ses 3000 à 4000 kilowattheures de consommation annuelle.