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Les gorilles de Grauer pourraient disparaître d'ici cinq ans

Les gorilles des montagnes du Parc national des Virunga pourraient être menacés par l'exploitation de pétrole. [AP/Keystone - Jérôme Delay]
Les gorilles des montagnes du Parc national des Virunga pourraient être menacés par l'exploitation de pétrole. - [AP/Keystone - Jérôme Delay]
Le gorille de Grauer, dont l'habitat se concentre dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), est au bord de l'extinction, selon une étude américaine. Il pourrait avoir totalement disparu dans les cinq ans.

Cette étude, publiée mercredi, est la première recherche sur le plus grand primate au monde et l'un des plus proches cousins de l'homme effectuée depuis le début de la guerre civile dans cette région minière en 1996.

Avec le conflit, des mineurs armés chassent, pour se procurer de la viande de brousse, notamment des gorilles, a expliqué Andrew Plumptre de la Wildlife Conservation Society, principal auteur de l'étude parue dans la revue scientifique américaine Plos One.

En danger extrême

Avant la guerre, la population de ces primates, aussi appelés gorilles des plaines orientales, était estimée à 16'900 individus. Elle a diminué depuis de 77% pour n'en compter désormais que 3800, et ce en une seule génération.

A la fin des années 1990, ces primates étaient déjà classés dans la catégorie des espèces menacées. Ils sont désormais considérés en "danger extrême" d'extinction, figurant sur la liste rouge de l'union internationale pour la conservation de la nature.

ats/fb

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Un habitat de 19'700 km

"Alors que l'on savait que le gorille de Grauer était menacé, personne n'avait jusqu'alors réalisé combien leur population avait décliné", pointe Andrew Plumptre.

Cette recherche suggère aussi que l'habitat de ces primates s'étend sur environ 19'700 km2.

Les chercheurs ont identifié trois zones-clés pour leur survie et lancé un appel pour une intensification des efforts de protection.

Ils préconisent notamment l'arrêt des activités minières dans les parties les plus vulnérables de leur habitat ainsi que des incitations pour persuader les militaires de protéger la vie sauvage dans cette région où la biodiversité est très riche.