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WhatsApp passe au cryptage complet des conversations

Facebook a racheté l'application WhatsApp en début d'année pour près de 22 milliards de dollars. [AFP - Stan Honda]
Depuis mardi, tout le contenu du service de messagerie WhatsApp est crypté - [AFP - Stan Honda]
Les paramètres de cryptage de l'application de messagerie WhatsApp ont été renforcés de façon à ce que les messages ne puissent plus être lus que par l'émetteur et le destinataire, a annoncé mardi Facebook.

Depuis ce mardi, tous les messages passant par WhatsApp sont intégralement cryptés, a dit Facebook, ce qui signifie que le réseau social n'aura aucun moyen de les lire, même si la justice le lui ordonne. L'annonce intervient après une épreuve de force entre Apple et le FBI autour d'un iPhone crypté, lié à l'un des auteurs de la tuerie de San Bernardino en décembre.

"L'idée est simple: lorsque vous envoyez un message, la seule personne qui peut le lire est celle à qui vous l'avez envoyé, ou le groupe de discussion qui en est le destinataire. Personne d'autre ne peut lire le message en question", explique WhatsApp. "Personne, que ce soit des cyberdélinquants, des hackers, des régimes totalitaires, même pas nous".

Photos et vidéos cryptées

Le cryptage chez WhatsApp a été disponible dès 2014 pour les seuls messages textuels entre deux utilisateurs mais les messages groupés ou ceux assortis de contenus tels que des photos ou des vidéos n'avaient qu'un cryptage partiel.

ats/ctr

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Des mesures de protection critiquées par la police

De manière générale, les mesures de protection toujours plus poussées sur les services et les appareils des groupes technologiques, qui souvent ne conservent même plus de clé de décryptage, sont critiquées par les forces de l'ordre. Ces dernières arguent que cela laisse des criminels et des terroristes opérer librement.

Les Etats-Unis pourraient légiférer pour obliger les groupes technologiques à conserver des "clés" permettant de récupérer les données en cas d'enquête criminelle, et avec un mandat judiciaire. Des législations sont également discutées en France et au Royaume-Uni.

En revanche, un grand nombre de groupes technologiques et de défenseurs des droits civils ont pris position contre l'octroi d'un "accès spécial" aux forces de l'ordre, estimant que cela créerait des failles pouvant également être exploitées par des pirates ou des dictatures.