Pour arriver à cette conclusion, publiée dans la revue The Lancet Oncology Journal, des chercheurs britanniques ont étudié quelque 27'000 femmes atteintes de de ce cancer dans 36 pays à haut revenu.
Ils ont calculé qu'en l'espace de 50 ans, quelque 400'000 cas de cancer de l'endomètre (ou cancer de l'utérus, qui n'a rien à voir avec celui du col de l'utérus), sur les 3,4 millions recensés dans ces pays, avaient pu être évités grâce à l'utilisation de contraceptifs oraux, dont 200'000 au cours des dix dernières années.
Risque divisé par deux
"L'effet protecteur important des contraceptifs persiste des années après l'arrêt de la pilule", souligne la chercheuse de l'Université d'Oxford, qui a coordonné les travaux.
Selon l'étude, la prise d'un contraceptif oral pendant 5 ans réduirait le risque d'environ 25% d'avoir un cancer de l'endomètre avant 75 ans. Sa prise pendant dix ans diviserait pratiquement par deux le risque d'avoir ce cancer, de 2,3 cas pour 100 femmes à 1,3.
ats/fisf
Des risques liés à la pilule
Si les contraceptifs peuvent avoir un effet bénéfique sur le cancer de l'endomètre, ils accroissent le risque de développer certaines maladies cardio-vasculaires (infarctus, accident vasculaire cérébral), rappellent des spécialistes dans un commentaire joint à l'étude.
Le débat se poursuit aussi sur les risques accrus de certains cancers qui pourraient être liés à la prise de contraceptifs oraux. En 2005, l'agence du cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), jugeait que la pilule était responsable d'une légère hausse du risque de cancer du sein, col de l'utérus et foie.