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Les traitements contre l'impuissance sexuelle seraient liés au mélanome

En 2014, une enquête sur quatorze cas de mélanome chez des hommes qui prenaient du Viagra avait eu beaucoup de retentissement. [AFP - B. BOISSONNET / BSIP]
En 2014, une enquête sur quatorze cas de mélanome chez des hommes qui prenaient du Viagra avait eu beaucoup de retentissement. - [AFP - B. BOISSONNET / BSIP]
Une étude montre un rapport entre l'utilisation de traitements contre l'impuissance sexuelle et l'accroissement du risque de cancer de peau, sans pour autant établir une relation de cause à effet.

Une enzyme qui est la cible du Viagra et ces équivalents, le Levitra ou le Cialis, joue également un rôle dans le développement du mélanome, un cancer agressif de la peau. De ce fait, les cancérologues se demandent si ces médicaments ne favoriseraient pas également la formation du mélanome, expliquent les chercheurs.

L'étude a porté sur 20'000 dossiers médicaux en Suède de 2006 à 2012. Sur 4065 mélanomes diagnostiqués pendant cette période, 435 (11%) avaient eu des ordonnances pour ce type de médicaments.

Risque similaire entre une utilisation prolongée et un court traitement

Cela indique une augmentation du risque de mélanome de 21% chez les hommes suivant un traitement contre le dysfonctionnement érectile. Même si modeste, le chiffre est jugé "statistiquement significatif".

En revanche, le risque de ce cancer est similaire chez les hommes ayant utilisé l'un des trois médicaments pour de courtes ou de longues périodes. Cette absence de différence dans le risque conduit à s'interroger sur l'existence d'un lien de cause à effet avec le mélanome.

agences/sp

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Avoir des revenus élevés, un autre facteur de risque

Dans l'échantillon de cette étude parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), la plupart des hommes qui prenaient du Viagra ou l'équivalent avaient un niveau d'études supérieur et des revenus annuels élevés, des facteurs également liés à un risque plus grand de développer ce cancer, soulignent les chercheurs.

"Les hommes qui ont le plus grand risque de mélanome ont des revenus élevés qui leur permettent de prendre plus de vacances au soleil et de se payer aussi ces médicaments, qui sont très chers", note la principale auteure de ces travaux.