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Le géant du pétrole Shell admet un réchauffement climatique majeur

Shell "admet l'évidence" de la difficulté à limiter le réchauffement climatique. [AP Photo - Elaine Thompson]
Shell "admet l'évidence" de la difficulté à limiter le réchauffement climatique. - [AP Photo - Elaine Thompson]
La compagnie pétrolière anglo-néérlandaise Shell reconnaît dans un document interne que le réchauffement climatique ne pourra pas se limiter à 2 degrés, révélait le Guardian la semaine dernière.

Un rapport de perspectives  publié à l'interne par le géant du pétrole Shell fait plusieurs fois référence à la difficulté qui s'annonce de tenir la limite internationalement admise de 2°C pour le réchauffement climatique.

Il s'appuie sur les prévisions de l'Agence Internationale de l'Energie, qui envisage une augmentation de la température terrestre de près de 4 degrés d'ici à 2100.

"Accepter l'évidence"

"Tous les scénarios que l'on a étudié ne permettent pas aujourd'hui de limiter la hausse de température à 2°C (...). Nous ne voyons pas les gouvernements prendre les mesures nécessaires dans ce sens pour le moment", avoue le PDG du groupe anglo-néerlandais, Ben van Beurden, dans ce document révélé par une enquête du Guardian.

Attaqué sur les activités du groupe tranchant avec cette rhétorique, Ben van Beurden se défend: "la question est maintenant de savoir comment (...) on peut trouver un équilibre entre l'accès à l'énergie pour tous et la lutte contre le réchauffement climatique".

jvia

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Activités polluantes

L'enquête du Guardian, réalisée dans le cadre d'une campagne du quotidien britannique pour lutter contre le réchauffement climatique, passe en revue les activités de Shell qui tranchent avec les déclarations du groupe.

L'article évoque notamment les extractions de sables bitumineux, souvent considérés comme très polluants, mais aussi les activités de Shell dans les eaux profondes brésiliennes, nigérianes et américaines, qui ont un fort impact sur les émissions de gaz carbonique.

Shell a également annoncé récemment qu'il allait reprendre ses explorations pétrolières en Arctique dès cet été, suscitant de nombreuses protestations.