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Un appareil capable de nettoyer le sang avec des aimants

Des traitements à base sang pourraient être utilisés dans les pays touchés par Ebola. [Gaetan Bally]
Des scientifiques américains ont développé une nouvelle technique pour nettoyer le sang. - [Gaetan Bally]
Un appareil capable de nettoyer le sang avec des aimants a été développé par des chercheurs américains. Cette invention pourrait servir contre la septicémie ou des maladies infectieuses comme Ebola.

Des chercheurs ont annoncé dimanche avoir développé un appareil externe capable de nettoyer le sang d'agents pathogènes avec des aimants. Cette découverte constitue une promesse de nouveau traitement contre la septicémie ou des maladies infectieuses comme Ebola.

L'appareil, qui imite la rate, n'a pour l'instant été testé que chez les rats et pas chez l'homme. Il utilise des billes magnétiques nanoscopiques, recouvertes d'une protéine sanguine humaine conçue génétiquement, appelée MBL.

Ebola, VIH

Si l'appareil s'avère aussi efficace et sûr chez l'homme, il pourrait un jour "être utile" dans le traitement d'Ebola, dans la mesure ou la protéine MBL passe pour être capable de se lier avec le virus à l'origine de cette fièvre hémorragique, selon Donald Ingber l'un des auteurs de l'étude publiée dans la revue "Nature Medicine".

La protéine pourrait également se lier au VIH, le virus du sida, et au virus de Marburg, à l'origine d'une autre fièvre hémorragique, très similaire à Ebola.

agences/fb

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Tests sur des rats

Lors de leur expérience, les chercheurs ont infecté les rats avec deux bactéries - le staphylocoque doré et Escherichia coli - et ont réussi à retirer 90% des bactéries de leur sang grâce à leur invention.

Ils ajoutent que, lorsqu'ils ont injecté "une dose létale" d'endotoxine (une toxine située dans la membrane externe de certaines bactéries), ils ont également réussi à améliorer "de façon significative" la survie des animaux.

La protéine MBL

La protéine MBL se lie aux agents pathogènes et aux toxines, qui peuvent alors être "extraits" du sang grâce aux nanobilles magnétiques qui se comportent comme de minuscules aimants.

Une fois nettoyé, le sang est réintroduit sans que sa composition ou sa coagulation soient modifiées.

L'invention mise au point par des chercheurs américains est destinée à traiter les infections du sang qui touchent 18 millions de personnes dans le monde chaque année avec un pourcentage de décès de 30 à 50%.

Les microbes, qui en sont la cause, sont souvent résistants aux antibiotiques.