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Certains dispositifs médicaux n'ont pas leur place en supermarché

Marche babimu [babimu]
Vente de médicaments en supermarché / On en parle / 7 min. / le 25 mars 2014
La vente en supermarché de dispositifs médicaux comme les pastilles contre les troubles gastriques ne répond pas aux exigences légales en matière de conseil, révèle une enquête de la RTS.

La liste des dispositifs médicaux - des médicaments qui n'en sont pas légalement, comme certains sprays nasals, collyres antiallergiques, sirops ou poudres laxatives - s'allonge sans cesse dans les supermarchés.

Problème: le conseil fourni par les vendeurs n'est pas à la hauteur des exigences légales, comme le révèle un test de l'émission "On en parle" et du magazine "FRC Mieux Choisir".

Défaut d'information

Compte-tenu de ses propres expériences sur les dernières années, le pharmacien cantonal genevois Christian Robert confirme que "le problème du conseil spécialisé est manifeste" dans les grandes surfaces. Pour certains de ces produits à la frontière entre dispositifs médicaux et médicaments, le client attend davantage un conseil médical, estime-t-il.

Christian Robert a constaté lui-aussi l'inefficacité des hotlines téléphoniques proposées.

Pour Swissmedic, cette problématique n'est pas une affaire prioritaire mais l'autorité fédérale dit vouloir tout de même prendre des mesures. De leur côté, les trois grands distributeurs testés estiment en faire assez en la matière.

Yves-Alain Cornu/oang

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Les dispositifs médicaux

Ces produits sont bien souvent considérés comme des médicaments par les consommateurs, mais il s'agit généralement et légalement de "dispositifs médicaux".

Ils ont une action mécanique et non chimique, nuance de taille car la loi n'est pas la même dans les deux cas.

La plupart des dispositifs médicaux sont en vente libre, mais certains d'entre eux nécessitent les conseils du vendeur - comme les pastilles gastro-intestinales utilisées pour le test.

Le distributeur peut prévoir également une hotline pour conseiller les clients par téléphone.

L'enquête

La RTS et la FRC ont testé en commun la qualité du service dans sept succursales d'Aldi, Coop et Migros, soit 21 magasins à travers toute la Suisse romande.

Ils ont acheté des pastilles gastro-intestinales, prétextant des maux de ventre, et demandé des renseignements sur la posologie est les potentielles contre-indications.

Les réponses ont été à chaque fois à peu près les mêmes: "nous ne sommes pas spécialistes", "lisez la notice", ou "demandez à votre médecin ou pharmacien!"

Parfois, le vendeur s'est lancé dans un conseil médical hasardeux et peu avisé.

Quant aux hotlines prévues sur ou dans les emballages, elles n'ont pas répondu non plus aux attentes légitimes d'information.