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Le plus petit trou d'ozone depuis 20 ans au-dessus l'Antarctique

Avec une superficie de près de 18 millions de km2, le trou dans la couche d'ozone en Antarctique a été l'un des plus petits de ces vingt dernières années
Avec une superficie de près de 18 millions de km2, le trou dans la couche d'ozone en Antarctique a été l'un des plus petits de ces vingt dernières années / 12h45 / 2 min. / le 25 octobre 2012
Se formant annuellement entre septembre et octobre, le trou dans la couche d'ozone a atteint cette année au-dessus de l'Antarctique une superficie de quelque 18 millions de km2, soit la plus réduite de ces vingt dernières années.

Chaque année, un trou dans la couche d'ozone se forme au-dessus de l'Antarctique, entre septembre et octobre. En 2012, le phénomène a été le plus petit depuis vingt ans, selon l'Agence américaine océanique et atmosphérique. Cette dernière explique ce record par le fait que les températures ont été moins froides dans la haute atmosphère au-dessus de l'Antarctique. "Cela a permis une moindre destruction d'ozone comparativement à l'an dernier", a expliqué Jim Butler du laboratoire de recherche du système terrestre de la National oceanic and atmospheric administration (NOAA).

Grand comme l'Amérique du Nord

La superficie moyenne du trou d'ozone de l'Antarctique a été de 17,9 millions de km2, a précisé l'agence, qui effectue ces mesures grâce à un satellite de la Nasa. Le trou a atteint cette année un maximum pour la saison le 22 septembre avec 21,2 millions de km2, soit l'équivalent de la superficie combinée des Etats-Unis, du Canada et du Mexique. A titre de comparaison, le plus grand trou dans cette couche a été mesuré en 2000 avec 29,9 millions de km2.

afp/sjaq

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Les "responsables" du trou d'ozone

Le trou a commencé à se former chaque année aux pôles depuis le début de la décennie 1980 à cause des composés chlorés - chlorofluorocarbones ou CFC - utilisés par l'homme dans les systèmes de réfrigération et les aérosols.

La production de CFC est désormais quasiment nulle, grâce au protocole international signé en 1985 à Montréal. Mais ces substances chimiques persistent longtemps dans l'atmosphère.

Le mécanisme du trou d'ozone

L'ozone, une molécule composée de trois atomes d'oxygène, se forme dans la stratosphère où elle filtre les rayons ultra-violets du soleil qui endommagent la végétation et peuvent provoquer des cancers de la peau. Le froid intense reste le principal facteur de destruction de ce bouclier naturel.

Sous l'effet du froid, la vapeur d'eau et les molécules d'acide nitrique se condensent pour former des nuages dans les couches basses de la stratosphère. Dans ces nuages se forment du chlore qui aboutit à la destruction de l'ozone.

Retour à la normale "en 2060"

Malgré l'application du protocole de Montréal depuis plus de deux décennies, il faudra peut-être attendre encore dix ans pour commencer à voir une régénération de la couche d'ozone de l'Antarctique, selon des chercheurs de la NOAA. L'un de ses scientifiques, Paul Newman, estime que la couche d'ozone de l'Antarctique ne retrouvera pas ses niveaux du début des années 1980 avant 2060.