Un professeur de l'Université de Fribourg et des scientifiques du CABI, une organisation internationale de recherche en agriculture et environnement, présentent ces mesures dans une étude publiée lundi dans la revue spécialisée "Weed Research".
Selon ces chercheurs, le moyen le plus efficace pour freiner la dissémination de l'ambroisie passe par la neutralisation de ses capacités de reproduction. C'est pourquoi ils ont retenu contre cette plante annuelle plusieurs insectes se nourrissant principalement du pollen ou des graines de l'ambroisie.
Attention au tournesol
Mais cette stratégie présente un point faible: l'apparentement de l'ambroisie au tournesol. En effet, il faut s'assurer que les insectes, ennemis naturels de l'envahisseur, ne s'attaquent pas aux cultures de tournesol, indique Heinz Müller-Schärer, professeur d'écologie et d'évolution à l'Université de Fribourg et co-auteur de l'article. Des protocoles stricts de sécurité doivent encore être effectués.
Arrachage systématique
D'origine nord-américaine, l'ambroisie s'est installée sur le continent européen vers la moitié du 19e siècle. En Suisse, en Allemagne, aux Pays-Bas, et au Danemark, l'allergie touche environ 15% de la population. Cette proportion atteint même 60% en Hongrie, un pays qui, comme la Suisse, a édicté une obligation de contrôle de cette espèce, en recommandant son arrachage systématique.
ats/pym