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Les tiques infectieuses gagnent du terrain

Pour établir la carte, les chercheurs ont prélevé plusieurs centaines de tiques dans plusieurs régions .
Pour établir la carte, les chercheurs ont prélevé plusieurs centaines de tiques dans plusieurs régions .
Les zones infectées de tiques porteuses du virus de la méningo-encéphalite sont plus nombreuses que supputées en Suisse. Une étude a permis de détecter plusieurs nouveaux foyers infectieux, y compris dans des régions considérées jusqu'à présent comme exemptes de tiques.

Une nouvelle carte établie par le Laboratoire de Spiez et
publiée mardi révèle l'existence de nouvelles zones à risque. C'est
le cas notamment des régions valaisannes de Turtig-Rarogne et de
Salgesch, de Cudrefin dans le canton de Vaud, et de Rances au
dessus d'Yverdon-les-Bains.

Taux de tiques infectées

L'étude se fonde sur le taux effectif de tiques infectées par le
virus et complète ainsi la précédente carte qui indiquait
uniquement les zones à risque établies sur la base de cas de
méningo-encéphalite déclarés.



Pour l'établir, les chercheurs ont prélevé plusieurs centaines de
tiques dans plusieurs régions et ont regardé combien d'entre elles
étaient porteuses du virus. Par exemple, à Cudrefin (VD) sur les
bords du Lac de Neuchâtel, une seule tique sur les 500 investiguées
était positive.

Une cartographie évolutive

La nouvelle carte ne rend toutefois
compte que d'une situation à un moment donné dans des zones passées
sous revue. Elle ne peut donc être généralisée à toute une région
ou à une longue période, précise le Laboratoire de Spiez.



Le laboratoire rappelle que la méningo-encéphalite à tiques est
une maladie virale qui touche le système nerveux central. Si chez
quelque 70% des personnes infectées, aucune réaction ne se déclare,
chez les autres, des symptômes pseudo-grippaux peuvent apparaître
une à deux semaines après la piqûre.



Et 15% des personnes infectées développent une deuxième phase de
la maladie, au cours de laquelle les virus attaquent le système
nerveux.

Vaccin recommandé

Et même si seules 1% des personnes concernées décèdent des
suites de la maladie, les autorités sanitaires recommandent à
toutes les personnes vivant dans les zones d'endémie de se faire
vacciner.



Ats/ yb

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