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Le premier coeur artificiel voit le jour

Voilà à quoi ressemble le 1er prototype de coeur artificiel.
Voilà à quoi ressemble le 1er prototype de coeur artificiel.
Le professeur français Alain Carpentier, spécialiste de chirurgie cardiaque, a présenté lundi le premier prototype de coeur articiel, une alternative à la transplantation cardiaque dont la réalisation est limitée.

Selon le professeur Carpentier, la transplantation cardiaque est
"limitée par le nombre très insuffisant de greffons disponibles, et
par les complications qu'elle entraîne". Testé avec succès sur les
animaux, ce prototype de coeur artificiel dans le monde devrait
l'être chez l'homme d'ici 18 mois à deux ans.

Ce coeur artificiel permettra "le remplacement total du coeur",
a déclaré lundi le Pr Alain Carpentier, directeur du Laboratoire
d'étude des greffes et prothèses cardiaques de l'Hôpital européen
Georges-Pompidou (HEGP) à Paris. Inventeur de la bioprothèse
valvulaire, qui lui valut le prix Albert Lasker en 2007, Alain
Carpentier a déclaré avoir voulu prolonger cette aventure, "ces
bioprothèses valvulaires n'entraînant pas de formation de caillots
sanguins" et par conséquent "pas de traitement anticoagulant".

Un défi

A l'heure actuelle, "on transplante des ventricules artificiels
d'assistance qui présentent des dangers, notamment des problèmes de
coagulation sanguine nécessitant la prise d'anticoagulants à des
doses dangereuses", a-t-il souligné.



Testé avec succès sur les animaux, le coeur artificiel devrait
l'être chez l'homme d'ici 18 mois à deux ans. "Le défi qui se pose
à nous, ce sont ces malades qui meurent soudainement d'un infarctus
massif et pour lesquels la transplantation ne répond pas, les
greffons disponibles étant insuffisants", a ajouté Alain
Carpentier.



ap/ps

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Place à la production industrielle

Rendant hommage à Jean-Luc Lagardère, fondateur de Matra, sans lequel "rien n'aurait été possible", Alain Carpentier a souligné que l'industriel lui avait "apporté son soutien" en lui permettant notamment "d'utiliser des ingénieurs de Matra" au sein d'une société créée à cette occasion, Carmat (Carpentier-Matra).

Aujourd'hui, "nous arrivons à une étape très importante. On quitte le laboratoire de recherche, dans lequel nous travaillions depuis 15 ans, pour passer à la production industrielle", a-t-il précisé.

"Mais même si le coeur artificiel est prêt, il faut maintenant le fabriquer en quantité industrielle. Et ça va prendre du temps. Pour cela, nous devons mettre sur pied une petite structure".