La transparence fiscale, toujours un vœu pieux en Suisse
La revue de presse du 21 juillet
L'économiste français Gabriel Zucman sonne la charge contre les banquiers suisses, lundi dans le Tages-Anzeiger et le Bund. Ce professeur de 27 ans, qui enseigne à la London School of Economics, a étudié les statistiques de la Banque nationale suisse et de l'administration fiscale.
Les fortunes étrangères gérées dans les banques helvétiques ont augmenté de 14% entre 2009 et 2013 et, sur ce total, 8 francs sur 10 échappent à l'impôt, calcule l'économiste.
Taxer les exportations suisses
La pression à la transparence fiscale ne vient que des Etats-Unis, déplore Gabriel Zucman, et elle concerne surtout les propriétaires de fortunes moyennes.
Les banquiers suisses, eux, continuent de faire des affaires beaucoup trop lucratives grâce aux plus riches de la planète, juge le Français. Selon lui, des sanctions sont nécessaires contre ceux qu'il taxe de profiteurs. Le professeur préconise ainsi de taxer à 30% les exportations helvétiques, pour compenser ce que la Suisse fait perdre aux autres pays.
Georges Pop et Simon Corthay
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