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La crise gagne le milieu de la prostitution à Genève

Dans ce procès, il est fait mention de plus de 300 femmes dont la liberté d'action aurait été entravée. [AP Photo/Franka Bruns]
A Genève, le quartier des Pâquis prend des airs de 9-3, la plus chaude des banlieues parisiennes. - [AP Photo/Franka Bruns]
La libre-circulation des personnes fait exploser le nombre de prostituées à Genève. L'agence de voyage Kuoni a déniché un nouveau marché lucratif: celui des visas. Outre-Sarine, la presse nous apprend que le Credit Suisse interdit à ses employés tout voyage en Allemagne. Par ailleurs, sur le marché suisse, la concurrence fait rage entre les producteurs d'énergie pour les dernières concessions hydroélectriques.

Afflux de prostituées européennes à Genève

En un an le nombre de filles qui font le trottoir à Genève a augmenté de 24 %. Le Matin enquête sur ce phénomène, à travers le constat d'une péripatéticienne qui aujourd’hui note que sa femme de ménage gagne plus qu'elle. La situation a changé. Il y a trop de nouvelles concurrentes qui restent trois mois et repartent chez elles en Espagne ou ailleurs. Elles étaient 800 en 2004. En 2011, 4140 ont été recensées. A qui la faute ? Pas à la nouvelle loi sur la prostitution genevoise, mais aux bilatérales et à la libre circulation des personnes, note le Matin,  qui cite un spécialiste de la question. Les filles n'ont qu'à faire une demande sur internet pour venir travailler trois mois en Suisse. Genève, la Cité de Calvin est ainsi devenue l'Eldorado de la prostitution où n'existe pas de réseau mafieux. Eldorado même si la situation s'est dégradée, en particulier dans le quartier des Pâquis. Certains soirs on se croirait dans le "93" s'inquiète un patron de bar: allusion à la plus chaude des banlieues parisiennes. Un phénomène qui ne surprend pas la police. Pour elle, rien de nouveau. C'est cyclique. La brigade des moeurs de la police genevoise estime que l'augmentation va s'arrêter et l'offre finir par se tasser.

Les visas, nouvelle poule aux oeufs d'or de Kuoni

En gérant pour le compte d'une quarantaine d'Etats  les demandes de visas de millions de voyageurs, Kuoni encaisse des sommes fabuleuses. En 2011, 180 millions de francs, note La Liberté. L'agence de voyage a créé en 2011 une société qui compte désormais 2500 employés. Elle entretient des accords de coopération avec de nombreux gouvernements dont le Canada, l'Australie et la Grande Bretagne. Depuis sa création elle a traité 43 millions de demandes de visas. Cette mine d'or n'est pas prête d s'épuiser. Les clients de cette société ne sont pas exclusivement des ressortissant des pays défavorisés ou en voie de développement, souhaitant se rendre dans des pays riches. Avec l'accroissement du tourisme entre l'Asie et le reste de la planète, l'ouverture au monde de certains pays dits émergents et l 'augmentations générale des transports internationaux, le marché très lucratif des visas va exploser.

Contentieux germano-suisse: le Credit Suisse réagit

C'est la Basler Zeitung qui l'affirme en une ce matin: le Crédit Suisse a interdit tout séjour en Allemagne à ses conseillers en clientèle. La grande banque craint que ses employés ne puissent être victimes de représailles judiciaires de la part de l'Allemagne. Cette interdiction de voyage illustre bien la gravité de la situation, écrivent nos confrères. Le journal bâlois cite une source bien informée et digne de confiance. La banque ne dément ni ne confirme l'information. Une interdiction de séjour en Allemagne avait déjà été prononcée à l'interne du Crédit Suisse au début de l'année 2010. Elle avait été levée lorsque la situation s'était détendue.

La guerre de l'eau à commencé

A la lecture du Tages-Anzeiger, on découvre comment les grandes entreprises électriques suisses se déchirent pour obtenir les dernières concessions hydroélectriques sur les cours d'eaux helvétiques. Et on ne parle pas de fleuves ou de rivières. On s'intéresse là à des petits cours d'eaux pour construire de petites centrales au fil de l'eau. Le Tagi nous emmène du côté de Lauterbrunnen dans l'Oberland Bernois. Là-bas, un torrent attise toutes les convoitises. Son petit nom, c'est le Sousbach. Axpo et les Forces motrices bernoises s'écharpent pour obtenir son exploitation. Un cas symptomatique qui montre comment les électriciens font la chasse à chaque goutte d'eau. Une quête particulièrement ardue car les sites restants deviennent très rares, explique un spécialiste.

rber avec Jean-François Moulin et Stéphane Deleury / RTS

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