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Kadhafi l'imprévisible, Furgler le héros et Schmid l'incertain

Avec le tyran libyen, il faut s'attendre à tout, selon les experts.
Avec le tyran libyen, il faut s'attendre à tout, selon les experts.
Le sort des deux Suisses retenus prisonniers en Libye inquiète la presse vendredi, et particulièrement leurs conditions de détention. Mais il faut s'attendre à tout avec Kadhafi, préviennent les experts. L'ex-conseiller fédéral Kurt Furgler est salué en homme d'Etat et Européen convaincu, alors que Samuel Schmid, encore sur la sellette, doit parler de l'affaire Nef devant la Commission de sécurité du National. Tombera, tombera pas?

Le sort des prisonniers suisses préoccupe

La Libye suspend ses livraisons de pétrole à la Suisse.
Pourtant, ce n'est pas cela qui inquiète les autorités helvétiques
à présent, mais plutôt ce qu'évoque Le Temps vendredi, à savoir le sort inacceptable
des deux prisonniers suisses de Kadhafi. Les conditions de ces
détenus à Tripoli sont extrêmement dures. Pour l'heure, les
diplomates suisses n'ont pas eu accès à eux et leur libération est
suspendue aux exigences des autorités libyennes, qui portent sur
l'obtention d'excuses publiques et la fin de la procédure ouverte
contre Hannibal Kadhafi et son épouse. Pour Le Courrier se dessine le scénario des infirmières
bulgares, qui dorénavant guette la Suisse. L'heure du marchandage a
commencé, explique Le Courrier, qui rappelle que jusqu'à présent,
les relations entre Suisse et Libye étaient bonnes. Il aura suffi
d'un juge courageux pour tout flanquer par terre. L'expert du
Proche-Orient Guido Steinberg n'est pas très optimiste non plus
quant à cette crise: quand le Blick
lui demande à quoi l'on doit s'attendre avec le dictateur libyen,
il répond: à tout. Muahmar Al Kadhafi est tout simplement
imprévisible, surtout quand il se sent blessé personnellement. Et
ce ne sont pas des questions économiques qui vont le faire
fléchir.

Kurt Furgler, monstre de la politique suisse

La presse offre un hommage appuyé ce matin à Kurt Furgler,
ancien conseiller fédéral décédé jeudi à l'âge de 84 ans. Il y est
décrit comme un visionnaire, un homme subtil. Après Furgler, la
politique est retombée dans la banalité, déplore la presse suisse,
qui fait l'apologie d'un homme en avance sur son temps, trop
flamboyant pour ne pas être détesté. Homme d'Etat d'une rare
envergure, Furgler, rappelle Le Temps , était aussi un Européen convaincu. Bref,
résume 24 heures , un monstre de la
politique suisse s'en est allé.

Samuel Schmid à trois voix de tomber?

Vendredi, Samuel Schmid doit s'expliquer devant la Commission de
sécurité du National sur l'affaire Nef. Pour lui, la séance risque
de se refermer comme un piège, affirme Le Matin , qui se fait l'écho de propos anonymes
affirmant que Samuel Schmid est à deux doigts de tomber. A 10
heures, lors de cette séance, tout pourrait basculer. Si
officiellement les parlementaires doivent entendre les explications
des deux protagonistes de cette affaire, beaucoup d'élus ont une
idée derrière la tête. Ainsi, les parlementaires UDC et Verts vont
tout faire pour obtenir, au sein de la Commission, une majorité qui
demande la démission de Nef et de Schmid. Les deux formations
représentent 10 des 25 membres siégeant vendredi. Autrement dit,
selon les calculs du Matin, il leur manque trois voix. Schmid
est-il à trois voix de tomber?, résume Le Matin.

Chine fâchée avec les droits de l'homme

A quelques jours de l'ouverture des JO, Le Temps fait le point sur la situation politique
et des droits de l'homme en Chine. Et constate: avec ou sans JO, la
situation des droits de l'homme demeure médiocre et évolue très
lentement. La répression est renforcée, les arrestations
nombreuses. Les propos du directeur du service chinois de Radio
France Internationale, Chen Yan, confortent ce constat: si les
libertés économiques, celles liées aux conditions matérielles, aux
moeurs et à la consommation se sont améliorées, à l'inverse, on ne
constate pas d'effet positif pour les libertés politiques et
civiles. Aujourd'hui, l'image que Pékin donne est celle "d'une
vraie cité interdite". Interdite à ces Chinois qui ne verront pas
les Jeux.

A Berlin, Obama casse la baraque

Le sénateur de l'Illinois a été accueilli à Berlin avec un
immense enthousiasme. Son discours était très attendu. Le candidat
démocrate à la Maison Blanche a dû trouver des propos qui marquent
pour ce premier discours en Occident. Il a donc appelé à s'unir
par-dessus les barrières entre races, religions et statuts
économiques, pour affronter ensemble les défis de la planète.
L'article du Matin
est illustré par cette photo d'un Barak Obama la main levée vers le
ciel, les yeux fixés sur son avenir.

Mej avec Jean-François Moulin et Delphine Gendre RSR

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