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Disparition, meurtre: retour sur les faits divers suisses

Deux fillettes offrent des fleurs à la maman des jumelles. [Keystone - Dominic Favre]
Irinia Lucidi, la maman des jumelles disparues depuis deux mois, dénonce l'inexpérience de la police vaudoise. - [Keystone - Dominic Favre]
Entre une interview de la maman des jumelles disparues et le récit de l'amie du cuisinier assassiné dans le canton de Fribourg, les journaux romands accordent une large place aux faits divers. Il est aussi question de neutralité après le passage d'avions de la coalition vers la Libye dans le ciel suisse, ainsi que d'un nouveau système de location de vélos dans les gares.

Cris de colère

Irina Lucidi, la mère des jumelles Alessia et Livia disparues de St-Sulpice depuis deux mois, s'est confiée au Matin pour dénoncer l'inexpérience de la police vaudoise et les déclarations du procureur Gilliéron qui évoque la fin des recherches. "Mettre dans la balance le coût des recherches et la vie d'Alessia et Livia m'a beaucoup choqué", confie-t-elle, craignant que les déclarations du procureur n'aient pour seul but de préparer sa famille à une clôture imminente de l'enquête. Irina reproche au procureur Gilliéron de mettre en avant l'assassinat alors que ce n'est qu'une hypothèse parmi d'autres. "Pour la police, ce serait finalement la moins coûteuse en termes d'énergie et de finances, mais je veux croire que ce n'est pas ça qui la préoccupe le plus", confie Irina Lucidi. Toujours dans la rubrique faits divers, deux journaux fribourgeois, La Liberté et La Gruyère, continuent d'évoquer le drame de Riaz, le meurtre du cuisinier broyard tué de huit balles par le mari de son amie. La Liberté propose le récit de la jeune femme, alors que la Gruyère en appelle au constat du criminologue et enseignant à l'université de Zurich Marthias Zillias: "Autant de coups de feu c'est rare ".

Question de neutralité

Inquiétude de 24 heures et de la Tribune de Genève après le passage hier au-dessus de la Suisse d'un avion de la coalition. Une traversée de l'espace aérien suisse sur la base de la décision du Conseil fédéral. Est-ce un avion de combat ? Anglais? Américain? "Nous ne pouvons pas donner d'information", répond la porte-parole de l'Office fédéral de l'aviation civile. "Le principe de confiance est la règle. Cela porte à au moins deux avions de la coalition qui ont survolé la Suisse avant de participer aux raids en Libye. Du coup, l'Action pour une Suisse indépendante et neutre veut lancer une initiative pour sauver la neutralité. Du côté de la Chancellerie de la Confédération, on rétorque qu'il n'y a pas lieu à polémique "La décision a été prise parce que le Conseil fédéral savait qu'elle était compatible. Un avis qui rappelle les propos de la présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey: "neutralité ne veut pas dire indifférence".

Quand les bidonvilles de Caracas inspirent Zurich

Caracas et Zurich, c'est le rapprochement transcontinental que fait Hubert Klumpner dans une interview à lire dans le Tages-Anzeiger. Ce nouveau professeur autrichien engagé par l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich pour enseigner l'architecture et l'urbanisme a développé des bureaux d'études à Sao Paulo, Caracas, et Mumbai en Inde. S'il s'est établi dans des mégapoles qui se développent de manière anarchique, c'est non seulement pour sa sensibilité ethnique et sociale, mais aussi parce que ces villes sont des laboratoires dans lesquelles se jouent des innovations qui ne sont tous simplement pas pensables en Europe. Et Klumpner de donner un exemple: l'absence d'infrastructures dans les quartiers pauvres de Caracas. Devant l'impossibilité de construire une route d'accès sans détruire les habitations, il a été décidé de construire un téléphérique, semblable à ceux qui transportent les skieurs dans les stations, mais qui fait ici cinq haltes. Pour l'urbaniste, il faut suivre cette exemple et Zurich devrait créer des zones expérimentales. Des espaces dans lesquels on pourrait tester à l'échelle 1:1 des projets qui iraient au-delà des règles d'urbanisme.

Le prix d'un siège sous la Coupole

Une enquête du Temps rappelle que le budget des partis reste tabou. Les députés se montrent discrets sur le montant des sommes qu'il faut débourser pour être élu ou réélu. Cela va d'une modeste somme de 10'000 francs dans les petits cantons à plus de 200'000 francs à Zurich. La moyenne pour les grands cantons romands se situe entre 50'000 et 60'000 francs. Le Temps raconte son enquête auprès d'une douzaine de parlementaires qui se présenteront cet automne. Avec, précise le journaliste, des "amnésiques" ou des "économes", comme le socialiste vaudois Roger Nordmann qui affirme n'avoir dépensé que 185 francs à titre personnel en 2007. L'argent des partis, un thème inusable depuis cinquante ans, autour duquel se sont multipliés les rapports, les motions et les débats, mais sans véritable avancée. Le parlement n'a visiblement aucune envie d'assurer la transparence sur les moyens d'existence des formations.

Après le car Sharing, le velo sharing...

Le Velo Sharing, un concept qui va débarquer en Suisse, comme l'annonce le Blick. Les CFF, la Poste et l'entreprise Rent a Bike vont développer ce système de vélo de location à travers tout le pays, cet été déjà. Dans 20 gares de Suisses les usagers pourront trouver des vélos normaux et des vélos électriques. Un projet pilote a déjà été lancé à la gare de Lucerne. Là-bas le tarif est fixé à 20 francs la journée.

vkiss, avec Stéphane Deleury et Jean-François Moulin, RSR

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