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Des banquiers sur le banc des accusés

La banque cantonale avait fait perdre l'équivalent de 11'000 francs par contribuable genevois.
La banque cantonale avait fait perdre l'équivalent de 11'000 francs par contribuable genevois.
La presse de ce début de semaine se réjouit de voir enfin des banquiers sur le banc des accusés, que ce soit ceux de la BCGe au bout du lac ou ceux de l'UBS aux Etats-Unis. Les quotidiens lémaniques se penchent également sur le cliché "père au boulot, mère au foyer" qui semble avoir la vie bien dure. Outre-Sarine, les anti-GsSa montent au créneau pour sauver notre pauvre armée.

BCGe: le procès des crédits pourris d'ici

Le procès que Genève attend depuis dix ans s'ouvre lundi avec la comparution des ex-dirigeants de la BCGe. L'occasion de comprendre les dérives qui ont conduit la banque à perdre l'équivalent de 11'000 francs par contribuable genevois. C'est le procès de la folie des grandeurs, résume la Tribune de Genève. L'ancien président de la banque cantonale Dominique Ducret, l'ex-directeur général Marc Fues et son ancien directeur-adjoint René Curti, trois des cinq personnes poursuivies, sont surtout coupables de mégalomanie, affirme l'éditorialiste de la Tribune. Se prenant pour des as de la finance et voulant jouer dans la cour des grands, ils ont accordé des crédits à tout va à des aventuriers. Crime ou délit: la justice le dira. Mais c'est surtout d'incompétence et de folie des grandeurs qu'il s'agit, estime le quotidien du bout du lac. La Tribune cite un ancien procureur général vaudois qui avait déploré, lors du procès de la BCV, que "ni la bêtise, ni l'incompétence ne sont pénales".

UBS: le procès que la Suisse n'a pas fait aura bien lieu

A la fin du mois du mois d'octobre UBS rendra un nouveau rapport sur les causes du naufrage financier auquel elle a échappé de justesse en 2008. S'il n'y aura pas de jugement en Suisse, aux Etats-Unis par contre le procès qu'UBS redoutait aura bien lieu. Des actionnaires américains, danois et allemands ont réalisé l'enquête que la Suisse a renoncé à mener. Dans les colonnes du Temps, l'avocat genevois Jean-Cédric Michel estime "honteux" de ne pas avoir d'enquête. L'avocat se dit convaincu que la grande banque devrait répondre de gestion déloyale devant la justice. Le Temps, dans un commentaire, montre du doigt une justice qui n'aura pas été faite sur l'épisode le plus grave de notre vie économique et financière.

Sauvons le soldat Maurer

Il y a eu en son temps l'initiative pour
une Suisse sans armée. Voici l'initiative pour une Suisse avec armée, révélée
hier dans la Zentral
Schweiz am Sonntag et reprise ce matin par plusieurs
quotidiens alémaniques. Des partisan de l'armée, regroupés dans le Groupe
Giardino, prévoient de lancer une récolte de signatures pour créer en Suisse une
armée crédible. Plus d'hommes, plus de moyens, plus d'argent. En claire, prendre
le contre-pied du Conseil fédéral qui veut plafonner les dépenses militaires et
réduire l'armée à 80'000 hommes, au grand dam d'Ueli Maurer. Ce groupe espère le soutien de l'ASIN, de l'UDC,
des milieux du tir ainsi que des éléments venus du PDC et du PLR écrit le Blick.
Quand au capitaine d'infanterie et spécialiste de l'armée Beni Gafner il est
optimiste. Interrogé par la Neue Luzerner Zeitung, il estime que si un tel
texte était soumis au vote, le peuple pourrait l'accepter. Il suffit, dit-il, de
comparer les menaces qui pèsent sur notre pays et l'état de désolation dans
laquelle se trouve l'armée.

Maman au boulot, papa au fourneau

Sa fille l'appelle "Mapa", une contraction de maman et papa. Une façon d'expliquer cette nouvelle donne en vogue dans certaines familles: un père au foyer, une mère au travail. La Tribune de Genève et 24 heures mènent l'enquête à travers l'exemple de Babette Keller, une femme d'affaires qui a fondé une start-up dans sa maison familiale mais qui, le succès venant, a vu son temps à consacrer à ses enfants fondre comme neige au soleil avec une sorte d'inversion des rôles avec le père de ses enfants. Si en Suisse les femmes passent encore par choix ou par tradition beaucoup plus de temps à la maison que leur mari, un nombre croissant de couples privilégient désormais le travail de Madame, surtout si son salaire dépasse celui du mari. Témoignage dudit mari, qui raconte le regard critique lorsqu'il se promenait avec la poussette dans les parcs le matin. Une image associée au chômage ou à un rôle de femme. "Je parlais avec les mères, on jouait avec les enfants j'étais assimilé à une copine", confie le mari de Babette Keller. Alors, conclut l'enquête, l'idéal pour surmonter les frustrations aussi bien masculines que féminines réside dans le temps partiel.

Bloggeurs chinois dans le filets de la police

Les Chinois l'appellent la police politique. Chaque commissariat chinois abrite une unité très discrète de la brigade de la protection de la sécurité intérieure. Une unité chargée de surveiller en particulier les bloggeurs et adeptes de twitter qui critiquent peu ou prou le gouvernement. La Liberté raconte comment des membres de cette unité qui se faisant passer pour de journalistes étrangers ont enlevé une jeune femme, lui ont mis un sac sur la tête, les mains liées derrière le dos avant de l'enfermer dans une chambre d'hôtel. A L'aube, la jeune chinoise est embarquée à bord d'une voiture puis jetée sur le bord de la route en pleine campagne. De retour à son appartement, son propriétaire lui donne 24 heures pour déménager. La jeune fille décide d'aller porter plainte pour enlèvement, coups et blessures au commissariat de son quartier. "Le policier de permanence m'a écouté il a pris note."Mais je ne sais pas, confie la bloggeuse, s'il va enregistrer ma plainte".

Nul n'échappe à la pub

Il ne fait plus claquer son fouet dans les airs histoire de maintenir ses fauves à distance. Aujourd'hui, le dompteur s'appelle "la pub" et son objectif est de dresser le consommateur. Il n'est plus question que celui-ci n'échappe, et ce dès son plus jeune âge, à la société de consommation. C'est le constat dénoncé par François Brune, co-fondateur de la Résistance à l'agression publicitaire, dans le Courrier. Il sera ce soir à Lausanne à l'invitation du Réseau objection de croissance vaudois.

jeh, avec Jean-François Moulin et Stéphane Deleury, RSR

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