Le Conseil d'Etat sommé d'en faire plus pour les prisons vaudoises
Le canton de Vaud manque de places de prison, mais aussi d'agents de détention, relève mercredi la Commission de gestion du Grand Conseil (COGES). Le Conseil d'Etat est invité à redéfinir sa stratégie.
Depuis 2014, le canton de Vaud a créé plus de 250 places de détention et a engagé 160 nouveaux employés. Mais ces efforts ne suffisent pas face au 1000 détenus que comptent les prisons vaudoises, selon le rapport annuel de la COGES publié mercredi.
Comme dans la plupart des cantons, le taux d'encadrement des détenus est en dessous des normes préconisées par l'Office fédéral de la justice, note la COGES. Il manquerait 150 employés, en particulier des agents de détention. De plus, le personnel ne serait pas assez valorisé.
Le Conseil d'Etat doit revoir sa feuille de route
En ce qui concerne le nombre de places de prison, il en manquerait 200. Voire plus, au vu de la croissance démographique du canton, ajoute le rapport. Conscient du problème, le Conseil a prévu dans sa stratégie la création de 457 nouvelles places d'ici 2025.
>> L'interview de Fabienne Freymond Cantone dans le 12h30 :
![Fabienne Freymond Cantone à Nyon en octobre 2016. [Keystone - Laurent Gilliéron]](https://img.rts.ch/articles/2017/image/athq9s-25997139.image?w=960&h=384)
Keystone - Laurent Gilliéron Cette vision peine toutefois à se mettre en place et elle n'est pas applicable dans les délais, juge la Commission de gestion. Elle demande donc au gouvernement de redéfinir une feuille de route et d'établir un calendrier clair et réaliste.
L'été dernier, des détenus et d'anciens employés avaient formulé des critiques, raison pour laquelle la COGES a été mandatée pour ce rapport. Celle-ci a d'ailleurs plusieurs fois épinglé le Conseil d'Etat sur le sujet ces dernières années. L'exécutif a maintenant un mois pour répondre à ces observations.
Tania Barril/dk
>> Les précisions de Gilles de Diesbach:
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Des exigences fédérales qui ne sont pas remplies en Suisse romande
Selon le taux d'encadrement établi par la Confédération, il faudrait un collaborateur pour deux détenus en exécution ouverte, un pour 1,3 détenu en exécution fermée et un pour 2,3 en prisons de district. Ce n'est pas le cas dans les établissements vaudois.
L'uniforme d'agent de détention se fait aussi plus rare ailleurs en Suisse romande. Selon les recherches de la RTS, ni les prisons valaisannes, ni les neuchâteloises ne remplissent les exigences fédérales. Seul le canton de Genève dit les respecter.