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Situation stabilisée au CHUV après l'épidémie d'entérocoques

Une opération au CHUV de Lausanne en 2013 (image prétexte). [Keystone - Gaëtan Bally]
Image prise lors d'une opération au CHUV de Lausanne en 2013. - [Keystone - Gaëtan Bally]
La situation se stabilise au CHUV, frappé une nouvelle fois par une épidémie d'entérocoques résistants à la vancomycine (VRE). Des semaines de mesures particulières seront encore nécessaires pour en venir à bout.

Une dizaine de jours après l'annonce de l'épidémie, le professeur Nicolas Demartines, chef du service de chirurgie viscérale du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), fait le point. "On est dans la stabilité avec cinq patients positifs et douze patients-contacts, autrement dit qui ont été à un moment ou à un autre avec des personnes qui sont devenues positives".

Interrogé mardi par l'ats, le médecin reste prudent. "Il n'y a pas encore d'amélioration". Une dizaine d'opérations d'urgence ont été déléguées à des hôpitaux de la Fédération hospitalière vaudoise (FHV), à Payerne, Morges et Yverdon notamment.

Travail de longue haleine

Une quinzaine d'opérations non urgentes ont été reportées et il faut ajouter une dizaine d'annulations.

Les équipes ne sont pas au bout de leur peine. L'épidémie va encore nécessiter beaucoup d'efforts. "En étant optimiste, ça va durer six semaines jusqu'à ce que l'on en soit débarrassé", espère-t-il.

ats/ebz

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Trop de patients par chambre

Le nombre élevé de personnes par chambre est clairement un point négatif, note le spécialiste. "On s'est aperçu que ces épidémies étaient propagées plus facilement lorsque les patients étaient dans des chambres à cinq lits. Le CHUV devra travailler là-dessus. Il ne faut plus avoir de grandes chambres et il en reste encore quatre en chirurgie viscérale".

Craintes liées à une possible transmission de résistance

Pour mémoire, les entérocoques sont des bactéries très répandues dans la nature. On les retrouve dans le tube digestif des humains et des animaux comme dans le sol et l'eau. Ils peuvent résister jusqu'à plusieurs mois sur des surfaces inertes.

Les entérocoques résistants à la vancomycine (antibiotique) peuvent causer notamment des infections urinaires.

La crainte est qu'ils transmettent leurs gènes de résistance à d'autres bactéries hospitalières à l'instar des staphylocoques dorés, comme le soulignait un article de 2013 de la Revue médicale suisse consacré à ces épidémies.