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Vaud manque de permis pour travailleurs qualifiés non européens

Le conseiller d'Etat vaudois Pascal Broulis. [Keystone - Laurent Gilliéron]
Le conseiller d'Etat Pascal Broulis, en charge des finances dans le canton de Vaud. - [Keystone - Laurent Gilliéron]
Le canton de Vaud a dû demander trois fois plus de permis de travail pour des ressortissants non-européens que ne lui autorisent les contingents fédéraux, montrent mercredi des chiffres de 24 heures.

Les gouvernements vaudois et genevois s'inquiètent d'une pénurie de permis de séjour pour les travailleurs qualifiés venant d'autres pays que l'Union européenne, exposent-ils dans une lettre aux élus bernois et publiée mercredi par 24 heures.

D'après les contingents fédéraux, Vaud a le droit à 98 permis B de longue durée et 158 permis L de moins d'un an. Or, cette année, il a déjà dû demander 349 permis B et 335 permis L supplémentaires, selon les chiffres du quotidien vaudois.

Main d'oeuvre nécessaire

Pour justifier cette nécessité de travailleurs non-européens, les deux cantons mettent en avant les besoins particuliers des multinationales, fédérations sportives ou institutions internationales nombreuses sur leur territoire.

Le Conseil du Léman a présenté mardi à Champéry, en Valais, deux études visant à chiffrer l'apport de la main d'oeuvre étrangère pour l'Arc lémanique, estimé à 4% du produit intérieur brut du canton de Vaud et 20% de celui de Genève.

>> Lire aussi : L'impact de l'immigration et des frontaliers sur l'Arc lémanique chiffré

vkiss

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Révision d'ordonnance

Les cantons de Vaud et de Genève pointent du doigt la révision en 2014 de l'ordonnance sur l'admission, le séjour et l'exercice d'une activité lucrative qui avait réduit de 1000 le quota de permis B et L pour le pays, dans le but de à mettre en valeur la main d'oeuvre indigène.

Dans les colonnes de 24 heures, le conseiller d'Etat vaudois Pascal Broulis estime qu'il s'agissait d'une erreur compréhensible dans le cadre des suites du vote du 9 février contre l'immigration de masse, mais qui pénalise un canton comme Vaud, qui emploie quelque 1500 travailleurs issus de pays tiers.

Une hausse des quotas sera prochainement en discussion au Conseil fédéral, qui promet que "les intérêts économiques, sociaux et scientifiques de la Suisse seront pris en considération".