L’association romande contre la drogue (ARCD) annonce par la voix d’une de ces membres, Françoise Longchamp, qu’elle lancera un référendum si le projet du local d'injection devait être accepté par le Conseil communal lausannois.
"Nous estimons que le projet municipal ne s’occupe pas assez du toxicomane lui-même", justifie la conseillère communale PLR. "Si on fait le calcul sur une année, un toxicomane ne pourrait utiliser le local que 70 fois. Ça ne suffit pas, où se fera-t-il ses injections le reste du temps? Dans la nature. Comme ç’est le cas actuellement", regrette-t-elle.
Municipal en charge du dossier, Oscar Tosato explique se baser sur les expérience menées dans le reste de la Suisse. "Nous avons l’expérience des huit autres villes et on voit bien que ce sont dans les villes où il existe un espace de consommation que les nuisances sont les moins fortes et que l'état sanitaires des toxicomanes est le meilleur", explique le socialiste.
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Divergences à droite
Au sein de la commission chargée d’étudier le projet, les discussions commencent à peine. Mais déjà, du côté des partis de droite, les avis divergent. Le PLR est certainement le plus partagé sur ce dossier. Mais l’UDC lausannoise l'est également.
Philippe Ducommun, conseiller communal UDC, avait déjà combattu le premier projet de local d’injection, refusé à 54,6% par les Lausannois en 2007. Son avis n'a pas changé aujourd'hui: "je trouve surprenant que la municipalité revienne 10 ans après avec un projet plus ou moins identique", déplore-t-il en ajoutant ne pas penser "qu’un local sécurisé va suffire à régler la problématique".
La municipalité répond que le préavis est constitué de trois axes: un local d’injection, mais aussi la revalorisation des toxicomanes par l’intermédiaire de "petits jobs" et une répression policière visant les dealers.
Zian Marro/mre