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Claude D. condamné à l'internement à vie pour l'assassinat de la jeune Marie

Jeudi 24 mars: deux semaines après le procès, la justice vaudoise a reconnu jeudi Claude D. coupable de l'assassinat de la jeune Marie et l'a condamné à la prison à perpétuité. L'internement à vie a aussi été prononcé. La défense a annoncé son intention de faire recours.

Vendredi 11 mars: le procès de Claude D. s'est terminé avec le réquisitoire et les plaidoiries de la défense. Le procureur général a requis une peine privative de liberté maximale et l'internement à vie. La défense, de son côté, a réclamé le rejet de la réquisition du Ministère public.

Jeudi 10 mars:, lors du quatrième jour, le procès s'est poursuivi avec l'audition de deux témoins qui ont connu le prévenu en prison. Le premier, un retraité qui s'était lié d'amitié avec le détenu, a notamment affirmé que Marie était "comme un miracle" aux yeux de Claude D.

Mercredi 9 mars: les deux psychiatres entendus ont dressé un portrait très sombre de Claude D. Pour le premier expert, l'accusé n'est définitivement "pas soignable", tandis que le second a reconnu chez le prévenu un "risque de récidive très élevé" mais refusé de parler d'"incurabilité à vie". L'intéressé, lui, a remis en cause ces expertises.

Lundi 7 et mardi 8 mars: les audiences ont été marquées par les multiples provocations de Claude D. Ce dernier a toutefois changé radicalement d'attitude face aux questions de ses propres avocats. Leur interrogatoire aux faux airs de "thérapie" a indigné la partie plaignante.

Le procès, qui s'est tenu à Renens, a duré une semaine et Claude D. risque l'internement à vie. Le verdict est attendu pour le 24 mars. Notre suivi des audiences au jour le jour.

JEUDI 24 MARS

Prison à perpétuité et internement à vie pour Claude D.

Le Tribunal criminel de la Broye a condamné Claude D. pour l'assassinat de la jeune Marie en mai 2013. L'homme de 39 ans a aussi été reconnu coupable de contrainte sexuelle et violation grave des règles de la circulation routière.

Claude D., 39 ans, a été jugé pleinement et entièrement responsable de ses actes et a ainsi été condamné à la prison à perpétuité. Jugé inaccessible durablement à un traitement, il sera par ailleurs interné à vie, ont décidé les juges vaudois.

Jacques Barillon, l'avocat de la famille de Marie, a salué le verdict prononcé par la cour, tout comme le procureur général Eric Cottier. La défense a quant à elle annoncé son intention de faire recours.

>> Lire : Prison à perpétuité et internement à vie pour Claude D., l'assassin de Marie

VENDREDI 11 MARS

L'internement à vie au coeur du réquisitoire et des plaidoiries

La longue journée de vendredi, consacrée au réquisitoire du Ministère public et aux plaidoiries des avocats, a débuté exceptionnellement à 8h00 dans une salle d'audience pleine à craquer. Le public était venu en nombre et plusieurs dizaines de personnes ont dû renoncer à assister aux débats.

Derrière l'accusé Claude D. et son avocate Yaël Hayat, le public dans la salle d'audience est dense. [Keystone - Frederic Bott]Keystone - Frederic Bott
Le procès de Claude D. attire un public trop nombreux pour la salle d'audience / Le Journal du matin / 2 min. / le 11 mars 2016

Le procureur général Eric Cottier a pris la parole le premier. Au cours de son réquisitoire, il s’est employé à faire la preuve du comportement systématiquement violent de Claude D. avec les femmes qui ont partagé sa vie. Considérant que l'acte du prévenu était prémédité, au moins "à partir du moment où il a mis Marie de force dans sa voiture", le procureur général l’a qualifié d’"assassin ultime" et a requis la prison à vie et l’internement à vie.

L’avocat de la famille de Marie, Me Jacques Barillon, a suivi les propos d’Eric Cottier. Il a brossé le portrait d’un Claude D. manipulateur, ne manifestant aucun regret, doté d’un narcissisme exacerbé et considérant les femmes comme des objets.

>> Le résumé de la journée au 19h30 :

Procès Claude D.: l'internement à vie est requis par le procureur
Procès Claude D.: l'internement à vie est requis par le procureur / 19h30 / 2 min. / le 11 mars 2016

Les avocats de la défense ont ensuite plaidé pendant environ cinq heures vendredi après-midi et ont, chacun dans leur style, tenté de donner une image plus vulnérable du prévenu. En ligne de mire : épargner à leur client la mesure requise par le Ministère public. Me Parein a parlé d’un homme qui "souffre" de sa solitude et de ses "modes de fonctionnement" ancrés. Me Hayat, elle, s’est attachée à ramener le meurtre – et non l’assassinat selon elle- dans le contexte de sa relation avec Marie.

Les deux avocats se sont surtout lancés dans des tirades contre l’internement à vie lui-même. Me Parein a parlé d’un "traitement inhumain", d’une institution qu'il "exècre" et "incompatible avec les principes de la CEDH". Me Hayat, elle, a convoqué les plus grands théoriciens de la lutte contre la peine capitale et assimilé l’internement à vie à une "peine de mort de substitution". Elle a appelé la cour à ne pas céder à la "vindicte populaire" en décidant d’une sanction "exemplaire".

Claude D. a repris la parole une dernière fois mais n'a rien apporté de neuf.

>> Les explications de Laurent Dufour, à Renens :

Procès Claude D.: les explications de Laurent Dufour, à Renens
Procès Claude D.: les explications de Laurent Dufour, à Renens / 19h30 / 1 min. / le 11 mars 2016

Le suivi minute par minute

Le fil Twitter RTSinfolive

Le suivi du procès minute par minute via Twitter assuré par Pauline Turuban à Renens.

Tweets de @RTSinfolive

Me Yael Hayat évoque le meurtre passionnel

L'avocate veut replacer le crime dans le contexte de la relation

Après les trois heures de plaidoirie de Me Parein, Me Hayat a pris la parole. A l'instar de son confrère, elle a tout d'abord appelé les juges à faire rigoureusement abstraction de l'"extraordinaire résonance" de cette affaire et à ne pas céder à la "vindicte populaire". "Ce verdict ne doit pas être confisqué." La défense de Claude D. a dit redouter que ne soit appliquée, à travers l'internement à vie, une "sanction exemplaire".

L'avocate s'est attachée à démontrer que le meurtre de Marie s'inscrivait dans le prolongement de sa relation avec Claude D. et que ce dernier n'est pas "quelqu'un qui tue pour tuer". "Rien ne le rapproche de l'assassin", a-t-elle conclu.

La plaidoirie de la défense

Le "numéro d'équilibriste" de Me Loïc Parein

Loïc Parein a longuement plaidé vendredi après-midi. En préambule, l'avocat de Claude D. a rappelé le paradoxe de sa situation: "à la fois ébranlé par la souffrance de la famille de Marie et sensible à l'extrême vulnérabilité du prévenu". Prévenu qui, rappelons le, avait demandé la révocation de son défenseur en début de procès à cause d'une rupture du "lien de confiance". Le défenseur a enjoint la cour à faire abstraction de l'opinion publique et de l'impact politico-médiatique de l'affaire, et à ne pas céder au "processus de vengeance".

L'avocat n'a pas cherché à minimiser la gravité des actes de Claude D., mais a tenté d'humaniser le personnage, brossant le portrait d'un homme en "souffrance", otage de ses "modes de fonctionnement qui ont creusé un sillon" dont il lui est difficile de sortir. Me Parein a souligné les difficultés relationnelles anciennes de Claude D: "les relations sont pour lui des bouées de sauvetage, mais les bouées lui échappent et il se retrouve seul. Or, quand il est seul, il n'est rien."

Le défenseur a par ailleurs tenté de démontrer les failles des deux expertises psychiatriques, en particulier celle du docteur Vuille qui conclut à l'incurabilité à vie de Claude D. "sur la base de rien". Contrairement à l'avis rendu par l'expert, Loïc Parein a estimé que la responsabilité pénale de Claude D. devait être considérée comme moyennement diminuée.

Il s'est surtout engagé dans une tirade contre l'internement à vie, une institution qu'il "exècre", "inhumaine" et "incompatible avec les principes de la CEDH".

La plaidoirie de Me Barillon

L'avocat des parties plaignantes impitoyable pour la défense

Au cours d'une plaidoirie très emphatique, ponctuée de grands gestes et d'éclats de voix, l'avocat genevois Me Barillon qui représente la famille de Marie a démonté point par point les différents arguments avancés par la défense au cours de la semaine d'auditions.

S'appuyant sur les expertises, il a dépeint un Claude D. manipulateur, ne manifestant aucun regret, ultra narcissique et seulement capable de rapports utilitaristes avec les femmes. Il a balayé l'idée que le prévenu puisse avoir voulu se suicider, tout comme la possibilité qu'il ait un jour voulu suivre une thérapie.

A l'instar du Ministère public, l'avocat considère qu'un internement à vie serait une peine appropriée pour l'accusé. "A criminel exceptionnel, sanction exceptionnelle". "Si l'on n'y recourt pas pour lui, alors pour qui?"

Peine privative de liberté à vie requise

Le procureur général requiert l'internement à vie pour "l'assassin ultime"

Pour le procureur général, "Claude D. est l'assassin ultime et mérite de toute façon la peine maximale, c'est à dire une peine privative de liberté à vie".

Après un long argumentaire, invoquant notamment la nécessité d'un système judiciaire cohérent qui applique les textes légaux, Eric Cottier a requis l'internement à vie pour le prévenu.

>> Le compte rendu du réquisitoire du procureur général :

Eric Cottier. [Keystone - Martial Trezzini]Keystone - Martial Trezzini
Le Ministère public vaudois requiert l'internement à vie pour Claude D. / Le 12h30 / 2 min. / le 11 mars 2016

>> L'analyse de Laurent Dufour à Renens :

Procès de Claude D.: les précisions de Laurent Dufour, à Renens
Procès de Claude D.: les précisions de Laurent Dufour, à Renens / 12h45 / 2 min. / le 11 mars 2016

Le réquisitoire du Ministère public

Les arguments de l'accusation

Le procureur général Eric Cottier veut démontrer que Claude D. a un comportement systématiquement violent et manipulateur avec les femmes qu'il côtoie.

Il s'attache aussi à défendre Marie: "Il n'est pas question de dire qu'elle a provoqué ce qui lui est arrivé!"

Le ministère public considère encore que l'acte du prévenu était prémédité. Il rappelle que Claude D. a contacté pas moins de deux anciens co-détenus pour se procurer une arme, la veille du meurtre de Marie.

Le procureur général en est persuadé, les achats de scotch, d'une lampe de poche et d'attaches en plastique le jour du drame étaient aussi destinés à l'"explication" que le prévenu voulait avoir avec Marie.

JEUDI 10 MARS

Deux témoins de moralité à la barre

La journée de jeudi était consacrée aux auditions des témoins de moralité de Claude D. et n'a duré qu'à peine plus de deux heures.

Le premier témoin, qui s'était lié d'amitié avec le prévenu lorsqu'il était en détention pour le meurtre de sa première compagne, a raconté que le Claude D. d'alors n'avait "rien à voir avec ce qu'il pouvait en lire dans la presse". Le retraité a "toujours sincèrement cru que Claude D. voulait s'en sortir" et pourrait se réinsérer un jour. Selon le témoin, l'accusé irradiait de bonheur après sa rencontre avec Marie. "Pour lui, c'était un miracle", relève-t-il. Aussi a-t-il eu la plus grande difficulté à admettre le meurtre de la jeune femme. Dès lors, il a rompu les liens avec Claude D., ne pouvant "recoller les morceaux".

Le deuxième témoin, aumônier en prison et dont l'audition a été réclamée par Claude D., a livré assez peu de détails. Rappelant qu'il était soumis au secret de fonction, le diacre a paru très mal à l'aise face à la famille de Marie, qu'il connaît et à qui il a adressé ses amitiés. Selon lui, Claude D. était demandeur de leurs discussions et semblait en tirer profit.

La défense a par ailleurs tenté de remettre à l'ordre du jour les conclusions de l'expert Vuille, selon qui Claude D. est incurable à vie. Me Parein a demandé que soit versée au dossier une autre expertise du même psychiatre, sans lien avec l'affaire Marie, dans laquelle le médecin se montre réservé quant à l'établissement d'un pronostic à vie. Après avoir été vertement critiquée par l'accusation, la requête de la défense a été balayée par la cour, qui l'a jugée tardive et inutile.

>> Le compte rendu de la journée :

L'audience a été levée en fin de matinée et reprendra vendredi matin. [Keystone - Laurent Gilliéron]Keystone - Laurent Gilliéron
Audition des témoins de moralité au procès de Claude D. / Le 12h30 / 1 min. / le 10 mars 2016

Requête de Claude D. rejetée

L'expertise du Dr Vuille pas versée au dossier

Après une interruption de séance d'une demi-heure, la cour annonce qu'elle rejette le versement au dossier de l'expertise du Dr Vuille, demandé par la défense.

Le président lit également à voix haute un fax du Tribunal cantonal vaudois qu'il vient de recevoir. Dans ce document, le tribunal cantonal rejette le recours que Claude D. avait formulé lundi après le rejet de sa demande de révocation d'un de ses avocats commis d'office.

Un aumônier à la barre

"C'était une histoire de fou"

L'aumônier raconte avoir apporté son écoute active à Claude D., "comme à tout détenu". "Il semblait en tirer profit", affirme le témoin. Il raconte le moment où il a appris la nouvelle de la mort de Marie: "C'était une histoire de fou... Je connaissais Claude D., mais aussi la famille de Marie.

A la fin de son audition, l'aumônier se tourne vers la famille de la victime: "Je voulais seulement vous dire toute mon amitié." Puis vers Claude D.: "Ces émotions à fleur de peau, ces injustices que vous ressentiez... Je voulais simplement vous aider."

Nouvelle demande de la défense

Les avocats de Claude D. veulent verser une nouvelle pièce au dossier

Après l'audition du premier témoin, l'avocat de Claude D. Me Loïc Parein demande que soit versée au dossier une expertise ancienne du Dr. Vuille. Ce psychiatre, entendu hier en tant que témoin, a affirmé sans réserve que le prévenu était incurable "à vie".

Or dans cette autre expertise, sans lien avec l'affaire Marie mais aux enjeux similaires, le même psychiatre émettait "quatre lignes de réserve" quant à un pronostic à vie. La défense estime que ce document apporte un "éclairage nouveau sur la crédibilité de l'expert".

L'accusation est très critique sur la demande de la défense. Pour le procureur général Cottier, elle n'est "pas du tout pertinente" et vise seulement à "discréditer l'expert". Me Barillon, lui, s'oppose formellement à cette requête, "ne serait-ce que pour des raisons de procédure". "La méthode est déloyale", martèle l'avocat des plaignants.

Claude D. était "fou amoureux", selon le premier témoin

Il voyait Marie comme "un miracle"

Le premier témoin a rencontré Claude D. en 2008, alors que celui-ci était emprisonné pour le meurtre de son ex-compagne. Cet homme accompagnait une femme qui rendait visite à son mari en prison, où il a rencontré Claude D. Ils se sont liés d'amitié.

Le témoin surprise pas présent

La personne n'a pas pu être atteinte

Mercredi en fin de séance, Claude D. avait demandé, à la surprise générale, l'audition d'un témoin supplémentaire, "une dame qui le connaît depuis qu'il a 5 ou 6 ans, qui l'a beaucoup visité en prison". Cette personne n'a toutefois pas pu être contactée et n'est par conséquent pas présente ce jeudi, indique le président à l'ouverture de l'audience.

MERCREDI 9 MARS

Les troubles psychiques de Claude D. au coeur des auditions

Les débats au tribunal de Renens ont pris fin mercredi aux environ de 17h00, à l'issue de l'audition des auteurs des deux expertises psychiatriques concernant Claude D.

>> Le récit de la journée dans le 19h30 :

Procès de Claude D.: deux experts ont évalué la personnalité de l’assassin présumé de Marie
Procès de Claude D.: deux experts ont évalué la personnalité de l’assassin présumé de Marie / 19h30 / 2 min. / le 9 mars 2016

Si les deux psychiatres ont rendu des avis sensiblement similaires quant à la gravité des troubles psychiques dont le prévenu est atteint - "psychopathie", "troubles dyssociaux, sexuels", "manque d'empathie", "sadisme", etc.- ils ont affiché leur divergence sur une question centrale : peut-on espérer, qu'un jour, Claude D. devienne réceptif aux traitements?

Pour l'un, c'est clair, "les psychopathes comme Claude D. ne changent jamais". Pour l'autre, une telle assertion est "sans fondement scientifique". La défense de l'accusé a vivement mis en cause la méthodologie du premier expert; le prévenu lui-même aussi, d'ailleurs, dès qu'il en a eu l'occasion.

Du diagnostic pourrait en effet découler la décision d'un internement à vie, ce que la défense cherche absolument à éviter.

>> Un procès dans un climat très lourd, la faute à l'accusé :

Procès de Claude D.: le point avec Carole Pantet à Renens
Procès de Claude D.: le point avec Carole Pantet à Renens / 19h30 / 1 min. / le 9 mars 2016

Retour sur la première condamnation de Claude D.

Un journaliste de la RTS avait couvert le procès en 2000

Laurent Caspary, rédacteur en chef adjoint de RTSinfo, était journaliste au quotidien 24 heures à l'époque de la première condamnation de Claude D., en juin 2000. Il a suivi et couvert ce procès lors duquel l'homme avait écopé de 20 ans de prison pour avoir son tué son ex-compagne.

>> L'interview de Laurent Caspary dans Forum :

L’affaire Claude D. a marqué la vie politique et judiciaire
Retour sur le premier procès de Claude D. en 2000 / Forum / 3 min. / le 9 mars 2016

Claude D. surprend encore ses avocats

Le prévenu demande l'audition d'un témoin de dernière minute

A la surprise de ses deux avocats, Claude D. demande, quelques minutes avant la suspension de l'audience, l'audition d'un témoin supplémentaire. Il s'agit selon lui d'une "dame qui le connaît depuis qu'il a 5 ou 6 ans, qui l'a beaucoup visité en prison".

Le président donne son accord de principe. Charge désormais aux avocats de la défense de prendre contact avec cette personne. Rien ne garantit qu'elle sera là jeudi.

Le prévenu conteste les expertises

Claude D. ne se voit pas "sadique"

Encore entendu environ une heure après la fin des auditions des experts, Claude D. a fait savoir qu'il ne se reconnaissait pas dans le portrait du "pervers" et du "sadique" "qu'on a voulu faire de lui".

A la question de savoir s'il présentait des troubles sexuels, le prévenu a réfuté avoir des "pratiques sexuelles hors normes" et a affirmé répondre avant tout aux souhaits de ses partenaires.

Curabilité en question

Pas de prévision à long terme

Le deuxième expert ne voit toutefois "pas de base scientifique pour fonder un pronostic légal à 20 ans". Selon lui, les pronostics légaux ont en général un horizon à 5 ou 10 ans.

Témoignage du deuxième expert

"Aucun trait sain dans la personnalité de Claude D."

Le deuxième expert, médecin-chef du Centre de psychiatrie forensique de l'Hôpital de Soleure, confirme que Claude D. présente un "trouble psychique important" et des "troubles dyssociaux psychopathes".

Selon lui, il n'y a quasiment "aucun trait sain dans la personnalité de Claude D." Il présente un risque élevé de récidive.

L'expert estime également que l'extrême susceptibilité de l'assassin présumé ainsi que son besoin de dominer peuvent l'avoir conduit à tuer Marie.

Claude D. n'est pas soignable

Le premier expert confirme son analyse

Bien qu'il soit contre le principe de l'internement à vie, l'expert confirme que Claude D. n'est pas soignable. Il souligne que la décision finale ne lui appartient pas.

"Atrophie marquée du sens moral"

Responsabilité pas réduite

Le premier expert explique que Claude D. présente une "personnalité dyssociale" et une "atrophie marquée du sens moral", des troubles qui "ne justifient pas une réduction de la responsabilité pénale".

Les experts à la barre

Déterminant pour l'internement à vie

Les deux experts psychiatres qui ont notamment été chargés d'évaluer le risque de récidive de Claude D. sont auditionnés mercredi.

Le premier expert avait conclu, au début de l'année 2014, que l'accusé était "inacessible, à vie, à toute thérapie" (lire: Un expert estime que Claude D. ne peut pas être soigné).

La contre-expertise fait état d'un "risque élevé de récidive" mais refuse de faire "un pronostic à vie" (lire:Claude D. présenterait un risque élevé de récidive).

La divergence est déterminante pour savoir si l'internement à vie, une mesure d'exception, sera prononcé.

MARDI 8 MARS

Le changement de visage de Claude D. provoque des tensions

La deuxième journée du procès de Claude D., l'assassin présumé de Marie, s'est achevée mardi un peu après 18h30. Ce deuxième volet, auquel un public plus nombreux que la veille a voulu assister, a été marqué par un changement d'attitude du prévenu, qui est passé de la provocation à la contrition. La mère de Marie était absente du tribunal et le sera probablement jusqu'à la fin de la semaine, selon les avocats de la famille.

Dans un premier temps, Claude D. a répondu aux questions sur le même ton que celui pris la veille: insolent et provocateur, il n'a pas hésité à reprendre et critiquer le procureur général Cottier. Au sujet du bracelet électronique, il a déclaré que s'en débarrasser était quelque chose de très facile.

Questionné plusieurs fois sur les raisons qui l'ont poussé à tuer Marie, Claude D. a répété son refus de répondre.

Mais lorsqu'il a été interrogé par ses avocats, Claude D. a montré un tout autre visage, faisant preuve de contrition. En parlant du meurtre de sa première compagne, il a affirmé que cela le poursuivait depuis 18 ans et fait son mea culpa. Au sujet de Marie, il a déclaré qu'il pensait tous les jours à sa victime et qu'il possédait une photo d'elle dans sa cellule. Le prévenu a également évoqué ses liens avec ses parents, son besoin de relations fusionnelles et le fait qu'il pouvait devenir possessif.

Ces déclarations ont fâché le procureur général, qui s'est emporté contre cet interrogatoire "relevant de la thérapie", et outré la famille. Le père de Marie, notamment, a exprimé son incrédulité devant ce "repentir de dernière minute". Le ton est monté entre les avocats des deux parties et dans cette ambiance tendue, le président du tribunal a levé la séance.

Le ton monte après l'interrogatoire de Claude D.

Un "repentir de dernière minute" qui passe mal

L'attitude de Claude D. et le contenu de ses déclarations ont choqué la partie plaignante.

Le père de Marie a déclaré que cet interrogatoire "relevait de la thérapie" et exprime son incrédulité quant au "repentir de dernière minute" et la sincérité du prévenu.

Le procureur général Cottier s'exaspère: "on pourrait mettre un divan à sa disposition!" Me Barillon qualifie cet interrogatoire de "honteux". L'ambiance se dégrade et les avocats s'invectivent. Sur ces échanges, la séance est levée.

Claude D. interrogé par ses avocats

Le prévenu change de visage

Au moment d'être interrogé par ses avocats, l'assassin présumé de Marie a montré un visage différent que celui, provocateur, affiché la veille.

Il a notamment parlé de sa "manie du contrôle", qui confine "au toc". Il a également affirmé avoir une mémoire photographique et être "très méticuleux".

Puis il a évoqué le meurtre de sa première compagne, affirmant que cela fait 18 ans que ça le poursuit. Il fait son mea culpa: "c'est ma faute".  Au sujet de sa relation avec ses parents, notamment avec sa mère, il explique avoir tendance à chercher des relations "fusionnelles" et regrette de les avoir mis "dans une situation impossible".

Il dit penser à Marie tous les jours et déclare posséder une photo de la victime dans sa cellule: "il faut qu'elle soit présente". Les avocats de la famille de Marie ne croient visiblement pas un mot de cet acte de contrition.

Un inspecteur de police témoigne

Claude D., un homme froid et structuré

L'inspecteur de police entendu comme témoin raconte l'audition de Claude D. Il décrit le prévenu comme quelqu'un de froid et structuré, rapportant les événements sans compassion ni émotion.

L'inspecteur explique que, durant les auditions, il était impératif de maintenir le dialogue avec Claude D. Il ajoute d'ailleurs avoir "perdu" le prévenu au moment d'aborder la question des mobiles.

Claude D. interpelle ensuite directement l'inspecteur, lui reprochant notamment de n'avoir pas cru certaines de ses déclarations ou d'avoir retranché des éléments du PV des auditions.

Récit glaçant de la dernière nuit

Claude D. assure qu'il voulait mettre fin à ses jours

Répondant à la question du président "A un moment, vous annoncez à Marie qu'elle va mourir?", Claude D. répond "oui... Enfin, que nous allions mourir".

Il affirme en effet qu'il avait prévu de mettre fin à ses jours en se jetant sous un train après avoir tué la jeune femme.

Mais son plan aurait été "chamboulé" par l'arrivée des hélicoptères de la police.

Les détails de l'enlèvement

Marie s'est vivement débattue

En début d'après-midi, Claude D. est à nouveau interrogé sur les détails de l'enlèvement de Marie. Il confirme que celle-ci s'est vivement débattue pour tenter de lui échapper. Un accident a été évité de justesse.

Le prévenu enchaîne avec une nouvelle provocation. Claude D. décrit le moment où il s'est débarrassé de son bracelet électronique: "ça s'enlève très facilement..."

Le procès à la mi-journée

Le point au 12h30 et au 12h45

Alors que l'ambiance restait tendue, l'assassin présumé de Marie a répondu aux nombreuses questions du procureur général.

>> Le point sur le 2e jour du procès de Claude D. :

Procès de Claude D.: le point avec Carole Pantet, à Renens
Procès de Claude D.: le point avec Carole Pantet, à Renens / 12h45 / 2 min. / le 8 mars 2016
Eric Cottier. [Keystone - Martial Trezzini]Keystone - Martial Trezzini
Le point sur le deuxième jour du procès de Claude D. / Le 12h30 / 2 min. / le 8 mars 2016

Le récit de l'enlèvement de Marie

La version de Claude D.

Le prévenu explique que le soir où il a enlevé Marie, il voulait s'expliquer. Il a retenu sa victime par la veste "pour l'empêcher de partir" et une femme a assisté à la scène.

Claude D. raconte que vu son passif, il aurait pu être remis en prison pour ce seul fait. "Foutu pour foutu", il a alors mis Marie de force dans sa voiture.

L'avocat de la partie civile Jacques Barillon rappelle quant à lui que Claude D. a toujours esquivé la question du mobile de son acte.

Y a-t-il un mince espoir que la cour obtienne un début d'explication?

Me Barillon, avocat de la famille de Marie

L'insolence de Claude D.

Le prévenu provoque le procureur général

Claude D. reprend le procureur général: "En fait, vous avez fait une erreur factuelle, mais je vous pardonne (...) Ce n'est pas la seule." L'erreur en question porte sur l'heure d'un appel passé à un ancien codétenu auprès duquel il a cherché à se procurer une arme.

Un peu plus tard, l'accusé s'adresse une nouvelle fois au procureur général: "Vous m'écoutez?" L'insolence de Claude D. fait naître des sourires offusqués dans l'assistance.

Nouvelle provocation de l'accusé:

- "Quand vous dites à Marie "moi je t'aime", qu'est-ce que cela veut dire?"

- Vous me connaissez, je suis capable d'ironie", répond Claude D.

Pourquoi avoir acheté une arme?

"Pour me protéger d'une bande de blacks", dit Claude D.

Interrogé sur des messages électroniques publiés après avoir été éconduit par Marie, Claude D. explique "qu'il n'en a pas souvenir" et qu'il ne peut pas confirmer être l'auteur de ces messages car "son compte a été piraté".

Le prévenu admet toutefois que Marie ne lui était pas indifférente mais refuse de répondre à la question de savoir pourquoi il l'avait fait suivre par un détective privé.

Il explique ensuite avoir cherché à se procurer une arme en mai 2013 "pour se protéger d'une bande de blacks".

L'audition de Claude D. a repris mardi

La mère de Marie est absente

L'interrogatoire de Claude D., qui a débuté lundi en fin d'après-midi, se poursuit mardi. Le prévenu, qui a déjà excédé l'accusation par des propos obscènes, continue d'interrompre régulièrement le procureur général vaudois Eric Cottier, qui mène l'audition.

Le public dans la salle d'audience est encore plus nombreux qu'au premier jour de procès, relève la journaliste de RTSinfo sur place.

La mère de Marie, elle, n'assiste plus aux débats et ce "probablement jusqu'à la fin de la semaine", selon son défenseur.

Retour sur la journée de lundi

Claude D. entre coup d'éclat et froideur

La première journée du procès de Claude D., l'assassin présumé de la jeune Marie, s'est terminée lundi vers 17h30. La journée a été marquée par plusieurs interruptions de séance.

Après la lecture de l'acte d'accusation, qui a suscité l'effroi dans la salle, Claude D. a évoqué ses échanges initiaux sur le net avec Marie, 19 ans à l'époque, ainsi que ses premières rencontres avec la victime, tuée le 13 mai 2013 près de Payerne (VD).

En début de séance, l'accusé a demandé la récusation de son avocat Loïc Parein, une demande rejetée par la Cour. La défense a également requis de nouvelles auditions de témoins, sans davantage de succès.

Claude D. a ensuite évoqué sa première rencontre sur le net avec Marie, puis ses premiers rendez-vous avec la victime. La froideur du récit de l'accusé a marqué les esprits.

>> Le récit de la journée de lundi :

Le procès de Claude D. s’est ouvert sur une requête inhabituelle
Le procès de Claude D. s’est ouvert sur une requête inhabituelle / 19h30 / 1 min. / le 7 mars 2016

>> Le procès de Claude D. se déroule sous haute tension :

La famille de Marie et son avocat Me Jacques Barillon à la mi-journée lundi lors de la suspension d'audience. [RTS - Pauline Turuban]RTS - Pauline Turuban
Première journée sous haute tension du procès de Claude D à Renens / Forum / 2 min. / le 7 mars 2016

Les conséquences de l'affaire

L'assassinat de la jeune Marie a été un véritable choc

La mort de la jeune Marie a marqué la vie politique et judiciaire. Elle a même eu des effets sur la réforme pénale.

>> Le sujet du 19h30 :

L’affaire Claude D. a marqué la vie politique et judiciaire
L’affaire Claude D. a marqué la vie politique et judiciaire / 19h30 / 2 min. / le 7 mars 2016

LUNDI 7 MARS

Claude D. évoque sa rencontre avec Marie

En termes assez crus, Claude D. explique comment il a rencontré la jeune Marie sur Internet. Selon lui, il était à la recherche de prestations d'"escort girl". Il raconte également sa première rencontre avec la victime.

Les propos de l'accusé font réagir vivement l'avocat de la famille de la partie civile. Me Barillon demande de ne pas faire le procès de la victime et affirme qu'il luttera contre toute tentative de salir la mémoire de Marie.

Vers 17h30, l'audience est supendue. Elle reprendra mardi matin à 09h00.

Lecture de l'acte d'accusation

Silence et effroi dans la salle

Plusieurs heures après le début de l'audience, les débats sur le fond commencent. Le président lit l'acte d'accusation à l'encontre de Claude D. Ce dernier confirme l'intégralité des déclarations faites dans l'acte d'accusation.

Pour rappel, Claude D. est accusé d'assassinat, séquestration et enlèvement, circonstances aggravantes et contrainte sexuelle. Il est aussi accusé de violation grave qualifiée des règles de la circulation routière.

Nouvelle interruption de séance

D'autres demandes de la défense rejetées

Au cours d'une longue prise de parole, Loïc Parein, l'un des deux avocats de Claude D., demande, entre autres, de nouvelles auditions de témoins, comme l'ex-femme de l'accusé.

Pour le procureur général, ces requêtes n'apportent rien de neuf et doivent être rejetées.

Le président interrompt à nouveau la séance afin d'étudier la question. A la reprise, le tribunal rejette l'ensemble des demandes de Claude D. relatives à de nouvelles auditions ou des contre-expertises.

Révocation de l'avocat rejetée

Le procès n'est pas reporté

La requête de Claude D. est rejetée et Me Loïc Parein reste son défenseur.  Le procès n'est par conséquent pas reporté.

A 13h45, la séance a repris et le président a été clair. L'argument est "inconsistant" et la confiance des autorités judiciaires en Me Parein est maintenue. La requête est rejetée et la justice pourra être rendue de manière "efficace et suffisante", selon le président Sébastien Schmutz.

Claude D. est un "criminel hors-norme"

La réaction de l'avocat Jacques Barillon

Claude D. estime n'avoir fait "que ce Marie lui demandait", selon Me Barillon
Claude D. estime n'avoir fait "que ce Marie lui demandait", selon Me Barillon / L'actu en vidéo / 1 min. / le 7 mars 2016

Le résumé de la matinée

L'accusé ne fait pas profil bas

Le procès de Claude D. pourrait être repoussé
Le procès de Claude D. pourrait être repoussé / 12h45 / 2 min. / le 7 mars 2016

La famille de Marie veut "qu'on en finisse"

Les proches de la victime très éprouvés

"C'est un imbroglio extrêmement surprenant. On nous maintient dans un état dont on espérait qu'on était au bout", a dit le père de la victime.

"Ce sera très difficile, si ce procès est reporté", a ajouté son épouse, très affligée. "Trois ans, c'est déjà beaucoup pour attendre le procès de ce jour. Nous désirons qu'on en finisse".

"Un pervers narcissique"

La réaction de l'avocat de la famille Me Jacques Barillon

"Caprices" de Claude D. dénoncés

Le procureur général s'oppose à un report du procès

Le procureur général Eric Cottier s'est opposé à un report du procès. Il n'y a absolument rien de nouveau dans cette "non-affaire du CD-ROM". Pour trancher, il "faut connaître le personnage. C'est un manipulateur roué, son exercice n'est rien d'autre".

"Claude D. veut tout contrôler. Il ne faut pas tenir compte de ses caprices pour relever un défenseur d'office. On n'est pas au libre-service", a ajouté le procureur général.

Révocation d'un avocat demandée

Claude D. invoque une perte de confiance

L'accusé demande la révocation de son avocat Me Loïc Parein et le renvoi des débats. Il invoque une rupture de confiance.

Il reproche à son avocat de ne pas lui avoir transmis des courriers et les circonstances dans lesquelles le CD-ROM du blog de Marie lui est parvenu. "J'en conclus que cela révoque le lien de confiance qui existait entre nous", a expliqué l'accusé.

>> Lire : Claude D. aurait consulté des données de Marie qui lui étaient interdites

Les attentes de la famille

Le témoignage des parents de Marie

A la veille de l'ouverture du procès de Claude D., les parents de la victime et un ami de Marie font part de leurs attentes et de leur appréhension, mais se disent prêts à affronter l'épreuve.

>> Le sujet du 19h30 :

Les proches de Marie se disent prêts à affronter le procès de Claude D.
Les proches de Marie se disent prêts à affronter le procès de Claude D. / 19h30 / 3 min. / le 6 mars 2016

Les enjeux du procès

Un séisme politico-judiciaire sur fond de forte émotion populaire

L'affaire Marie a défrayé la chronique pendant plusieurs mois en 2013. A la tristesse se sont rapidement mêlées l'incompréhension et la défiance envers la justice vaudoise car Claude D., déjà condamné à vingt ans d'emprisonnement pour meurtre en 2000, purgeait la fin de sa peine hors de prison lorsqu’il a tué la jeune femme.

Mais le procès qui s'ouvre lundi n'est pas celui des institutions judiciaires et pénitentiaires. Seul le sort de Claude D. doit être au coeur des audiences.

La mission des juges sera de trancher l'épineuse question de l'internement à vie, et donc de l'incurabilité du meurtrier présumé. Les expertises rendues par les deux psychiatres mandatés divergent sur cette notion. La défense devrait s'appuyer sur cette divergence pour tenter d'éviter à son client la détention à perpétuité.

>> Le sujet du 19h30 :

VD: l’assassin de la jeune Marie tuée à Payerne risque l’internement ordinaire ou à vie
VD: l’assassin de la jeune Marie tuée à Payerne risque l’internement ordinaire ou à vie / 19h30 / 2 min. / le 4 mars 2016

Les moments clés

Le parcours du prévenu et les conséquences du drame

Les protagonistes du procès

Portraits de l'accusation et de la défense

- Partie civile: Me Jacques Barillon

Quelques jours après l'assassinat de Marie, le célèbre avocat Me Jacques Barillon a accepté d'assurer la défense de sa famille, qu'il connaît bien pour avoir passé une partie de sa jeunesse à Villars-sur-Ollon.

Dans un entretien accordé à la RTS le 28 mai 2013, il disait surtout redouter que la défense de l’accusé ne s’en prenne à la mémoire de la jeune fille.

Entretien avec Me Jacques Barillon, avocat de la famille de Marie
Entretien avec Me Jacques Barillon, avocat de la famille de Marie / L'actu en vidéo / 1 min. / le 28 mai 2013

- Accusation: le procureur général vaudois Eric Cottier

En septembre 2013, le procureur général du canton de Vaud Eric Cottier a repris l'enquête contre Claude D., qui était jusqu'alors dirigée par le procureur du Ministère public de l'arrondissement du Nord vaudois.

VD: dans "l'affaire Marie", le procureur général Eric Cottier s'occupera personnellement de l'enquête contre Claude D
VD: dans "l'affaire Marie", le procureur général Eric Cottier s'occupera personnellement de l'enquête contre Claude D / Couleurs locales / 1 min. / le 10 septembre 2013

- Défense:  Loïc Parein et Yaël Hayat

Me Loïc Parein est l'avocat commis d'office de Claude D. depuis septembre 2013.

Me Loïc Parein et l'image de Marie
Me Loïc Parein et l'image de Marie / Zone d'ombre / 7 min. / le 3 juin 2015


Me Yaël Hayat est depuis trois semaines la deuxième avocate de Claude D.

La "traversée" d'Antoine Schluchter

Le père de Marie s'exprime à quelques jours du procès

"L'annonce de la date du procès a mis un terme à une étape dans mon histoire personnelle", raconte Antoine Schluchter, le père de Marie.

Ce pasteur explique n'avoir jamais voulu céder à la haine de l'assassin. "On est dans un réflexe vital, un réflexe de survie même. Ce choix est un choix de préservation."

>> Ecouter le reste de son interview jeudi au 12h30 de La Première :

Antoine Schluchter. [ollonvillars.eerv.ch]ollonvillars.eerv.ch
Antoine Schluchter raconte sa "traversée" avant le procès de Claude D. / L'invité du 12h30 / 9 min. / le 3 mars 2016