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L'affaire Skander Vogt prend fin en l'absence d'appel

Skander Vogt.
Skander Vogt.
Près de 4 ans après la mort du détenu Skander Vogt dans une cellule de la prison de Bochuz (VD), l'affaire est désormais close. Les deux parties ont renoncé à faire appel de la décision de justice.

L'affaire Skander Vogt est maintenant close: condamné à 60 jours-amendes avec sursis et 10'000 francs de frais de justice, le gardien sous-chef renonce à faire appel.

"Mon client renonce à faire recours. Il ne veut pas se retrouver une nouvelle fois sous les feux des médias", a indiqué vendredi à l'ats l'avocat du gardien sous-chef, Mathias Keller. "Suffisamment éprouvé par le procès en première instance, il veut tourner la page".

La soeur renonce également

La soeur de Skander Vogt va s'en tenir là, même si elle a trouvé que la peine du surveillant sous-chef était légère, a déclaré pour sa part son avocat Nicolas Mattenberger. Le raisonnement concernant l'abandon des charges contre les deux gardiens tient la route, a-t-il relevé.

Ce qui est important, c'est que des responsabilités aient été reconnues, de même que les lacunes de l'Etat dans les conditions de détention et la formation du personnel pénitentiaire.

ats/boi

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Le rappel des faits

En mars 2010, Skander Vogt avait mis le feu à son matelas dans une cellule de haute sécurité de Bochuz (VD).

Il était mort asphyxié, faute d'intervention assez rapide du personnel.

Le procès de ses gardiens et du personnel médical s'est déroulé en novembre dernier à Renens.

Le 13 janvier, le gardien sous-chef a été le seul des neuf prévenus renvoyés devant le tribunal à avoir été condamné, pour mise en danger de la vie. Le gardien avait en effet renoncé à porter immédiatement secours à Skander Vogt.