Publié

L'achat d'alcool resterait facile pour les adolescents vaudois

Dans le cadre de manifestations festives, culturelles et sportives, sur 57 achats-tests, les jeunes n'ayant pas l'âge requis ont essuyé seulement quatre refus de vente d'alcool. [Jean-Christophe Bott]
Dans le cadre de manifestations festives, culturelles et sportives, sur 57 achats-tests, les jeunes n'ayant pas l'âge requis ont essuyé seulement quatre refus de vente d'alcool. - [Jean-Christophe Bott]
Le taux de vente illégale d'alcool à des mineurs est passé de 85,5% en 2011 à 79,1% en 2013, a révélé mardi la Fondation vaudoise contre l'alcoolisme.

Malgré une légère amélioration, il serait toujours très facile pour les adolescents vaudois d'acheter de l'alcool. Le taux de vente illégale est passé de 85,5% en 2011 à 79,1% en 2013 lors de la 2e campagne d'achats-tests réalisée dans le canton de Vaud.

"Cette baisse est encourageante mais très insuffisante", a indiqué mardi la Fondation vaudoise contre l'alcoolisme (FVA) dans un communiqué.

Les supermarchés bons élèves

Lors de cette deuxième opération, 350 achats-tests ont été réalisés en juillet 2013 par des jeunes de 14 à 17 ans. Ils étaient accompagnés par des intervenants de la FVA et de la Croix-Bleue romande.

Les débits de boissons "à consommer sur place" obtiennent le taux de vente illégale le plus élevé avec 84,4%. Bien que très haut, ce coefficient est nettement inférieur à celui observé en 2011 (93,3%).

Dans la vente à l'emporter, les indépendants et petits commerces ont toujours un taux de vente illégale très élevé (82%) alors que les grandes enseignes gardent un meilleur score avec 41% (42,5% en 2011).

ats/jgal

Publié

Le Conseil d'Etat veut serrer la vis

Prenant connaissance de l'enquête de la FVA, le Conseil d'Etat vaudois rappelle le caractère impératif de l'interdiction de la vente de bière et de vin aux jeunes de moins de 16 ans et d'alcools distillés aux moins de 18 ans.

Il va proposer un projet de révision de loi au Grand Conseil afin de "durcir les sanctions administratives à l'encontre des contrevenants", car elles ne suffisent pas à induire chez les personnes fautives un comportement futur conforme aux règles.

Actuellement, le non respect de cette loi entraîne des amendes pouvant atteindre 20'000 francs, une interdiction de vente de l'alcool de dix jours à six mois, voire un retrait de l'autorisation.