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Pas d'interdiction de la mendicité dans le canton de Vaud

La Municipalité de Lausanne a présenté hier sa recette pour limiter la mendicité. [Salvatore Di Nolfi]
Jusqu'à aujourd'hui, 26 communes vaudoises ont déjà interdit la mendicité. - [Salvatore Di Nolfi]
L'interdiction pure et simple de la mendicité n'a pas passé la rampe du Grand Conseil vaudois mardi, mais des mesures seront proposées pour lutter contre les abus. L'UDC a annoncé le lancement d'une initiative.

Les députés vaudois ont refusé mardi d'extrême justesse la motion de l'UDC demandant l'interdiction de la mendicité. Ils ont en revanche accepté de renvoyer en commission la motion PLR qui entend lutter contre les abus dans ce domaine, à l'instar de ce qui a été décidé il y a peu à Lausanne (Lire: La ville de Lausanne durcit son règlement sur la mendicité).

Après des heures de débat, le Grand Conseil a rejeté par 65 voix contre 64 et 6 abstentions la motion de François Brélaz (UDC) qui exigeait une interdiction pure et simple de la mendicité dans le canton. Le législatif a en revanche renvoyé en commission la motion de Mathieu Blanc (PLR) qui parle d'interdire la mendicité organisée.

L'UDC lance une initiative

Face au dépôt de la motion PLR soutenue par une partie de la gauche, l'UDC avait annoncé récemment qu'elle lancerait une initiative populaire pour arriver à ses fins et interdire la mendicité. Sans perdre une minute, le parti a diffusé dans la foulée de son échec devant le Grand Conseil un communiqué annonçant son action pour laquelle elle devra recueillir plus de 12'000 signatures (Lire: L'UDC vaudoise va lancer une initiative contre la mendicité).

Seule La Gauche s'est déclarée hostile aux deux motions en discussion. "On ne mendie pas par plaisir" a affirmé Jean-Michel Dolivo, en jugeant "pathétique" la multiplication des débats sur la mendicité. Si les socialistes ont refusé d'interdire, ils ont clairement laissé entendre que la motion Blanc devait être traitée en commission.

Aujourd'hui 26 communes vaudoises ont déjà interdit la mendicité, a relevé la conseillère d'Etat Béatrice Métraux, réclamant de la part du Grand Conseil "un signe" qui permette au gouvernement d'orienter son travail.

ats/cab

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