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Interpellation de cybercriminels qui s'en prenaient à des Vaudois

Un ordinateur avec une webcam
Les cybercriminels ont enregistré les images issues des webcams et ont ensuite menacé de diffuser les vidéos.
Deux Ivoiriens ont été interpellés après avoir fait chanter plusieurs Vaudois filmés sur leur webcam lors d'actes sexuels. En menaçant de révéler les enregistrements, les cyberescrocs ont extorqué des sommes allant jusqu'à 4000 francs.

Deux "cyberescrocs" ont été interpellés en Côte d'Ivoire suite à une série d'arnaques sur internet et de cas de chantage "à la webcam" visant des citoyens vaudois. Depuis le début de l'année, une vingtaine de personnes, dont certaines ont été filmées lors d'actes sexuels, ont déposé plainte.

Chattant sur des sites de rencontres, les intéressés ont accepté de commettre certains actes d'ordre sexuel devant leur webcam, a précisé lundi la police cantonale vaudoise.

Menaces de diffuser la vidéo sur des réseaux sociaux

Après ces gestes, ils ont rapidement reçu un courriel avec un entête officiel, leur indiquant qu'ils avaient effectué ces agissements devant une personne mineure et qu'ils devaient verser une somme d'argent pour éviter toute poursuite pénale.

La vidéo des "ébats" était mise en ligne avec un lien "secret" sur des sites tels que Youtube. De plus, le message les menaçait, stipulant qu'en cas de non paiement, la vidéo serait rendue publique voire transmise à d'autres contacts via Facebook notamment.

Ainsi, plusieurs victimes ont versé des montants allant de 100 francs suisses à 4000 francs suisses, souligne la police.

Des inspecteurs vaudois se sont rendus à Abidjan

Sous la direction du Ministère public vaudois, les inspecteurs de la police de sûreté se sont faits passer pour une victime. Ils ont ainsi versé plusieurs acomptes pour un montant total de 1000 francs, permettant de localiser, en collaboration avec la police locale, l'auteur lorsqu'il allait récupérer l'argent dans un établissement bancaire international en Côte d'Ivoire.

Les inspecteurs vaudois se sont rendus à Abidjan, en Côte d'Ivoire, où ils ont pu assister à l'arrestation des deux "brouteurs", le nom donné aux cyberescrocs de la capitale ivoirienne. Ils ont été entendus par les policiers locaux et incarcérés. L'enquête se poursuit.

sipa/jzim

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