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Une hausse mystérieuse de la mortalité frappe le canton de Vaud

La hausse du nombre de décès ne serait pas dûe à la grippe.
La hausse du nombre de décès ne serait pas due à la grippe.
Le canton de Vaud a été marqué durant le 1er trimestre par une hausse de 18,5% de sa mortalité. Cette augmentation, supérieure à la moyenne suisse, est aussi élevée qu'inexpliquée, annonce 24 heures mercredi.

Une mystérieuse hausse de la mortalité a été constatée dans le canton de Vaud au 1er trimestre, révèle mercredi 24 heures. L'augmentation atteint le chiffre record de 18,5%. "Ce n'est pas possible, cela n'existe pas", s'est exclamé un spécialiste de l'Office fédéral de la statistique interrogé par le journal.

Précisément, ce sont 1602 Vaudois qui sont morts entre janvier et mars, contre 1352 un an plus tôt, dans ce canton qui compte 720'000 habitants.

En moyenne nationale, le taux de mortalité s'affiche aussi en hausse (+7,5%), mais très au-dessous de ce que le journal nomme l'"anomalie vaudoise". Cette étrangeté est renforcée par la différence observée entre chaque région: l'augmentation est faible à La Côte (+2,9%) et très forte dans l'Est vaudois (+33%).

Une hausse aussi vertigineuse qu'inexpliquée

L'étude des âges et des causes des décès n'est pas encore terminée, mais statisticiens et médecins se risquent à prononcer quelques pistes.

La vague de froid qui a sévi entre janvier et la mi-février peut être une explication. La hausse démographique qui touche depuis plusieurs années le canton est aussi pointée du doigt car, jusqu'ici, le nombre de décès était resté stable. "On ne peut pas exclure une origine psychologique", relève de son côté Edmond Pitter, directeur des Pompes Funèbres Générales à Lausanne. Le facteur grippe est en revanche écarté par le médecin cantonal adjoint Eric Masserey.

Cette hausse subite a été découverte par la Justice de paix, indique 24 heures. Traitant habituellement 5000 cas de succession par trimestre, les juges ont dû faire face à 15 à 20% de dossiers supplémentaires.

bri

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