Le Mirage exposé devant l'aérodrome de Sion s'en va
Le Mirage III qui trônait devant l'aérodrome de Sion est descendu de son perchoir. Il s'agit du dernier avion militaire à quitter la capitale valaisanne. Un symbole du démantèlement de la base sédunoise.
Emblématique de la base de Sion et visible depuis l'autoroute, le Mirage III-RS va rejoindre la caserne de Payerne dans le cadre du déménagement de l'armée de l'air, qui laisse la place à la police militaire.
"La Rolls Royce des jets"
"Ce n'est pas une page qui se tourne, mais une page qui s'arrache", souligne Christian Bader, mécanicien avion retraité des Forces aériennes. C'est le 30 mai 1969 que cet avion a effectué son premier vol. A l'époque, "c'était la Rolls Royce des avions de chasse", raconte Christian Bader. L'appareil a été fabriqué sur mesure pour entrer dans les cavernes. "Aujourd'hui, c'est une partie de l'histoire qui s'en va", regrette le passionné d'aviation.
Le Mirage III-RS permettait de filmer les cibles d'éventuels ennemis et de prendre des photographies aériennes pour surveiller les troupes adverses. Il a été notamment piloté par l'ancien chef de l'état-major de l'armée suisse Christophe Keckeis. Opérationnel jusqu'en 2003, l'avion à réaction est devenu un vestige de l'armée suisse.
Mélanie Beney
Crédit photo et vidéo: Marc Torti
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Démantèlement de la base aérienne de Sion
Depuis le 1er janvier 2018, la base aérienne sédunoise est devenue un aéroport civil.
L'aéroport reste un aérodrome de dégagement pour les avions militaires lorsque les conditions météorologiques ne permettent pas de se poser à Payerne, Meiringen ou Emmen ou lors d’opérations spéciales.
Les 150 employés des Forces aériennes suisses ont été replacés. Certains ont pris une retraite anticipée, d'autres sont partis dans le privé ou ont été replacés à l'Etat du Valais.
L'aérodrome est aujourd'hui utilisé pour des vols civils ainsi que pour la formation de la police militaire.