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Intégrer les effets de la lex Weber en Valais grâce à un nouveau logiciel

Le projet vise notamment à aider les communes à optimiser leur choix pour l'évaluation des espaces à dézonner. [HES-SO Valais]
Intégrer les effets de la lex Weber en Valais grâce à un nouveau logiciel / Le Journal du matin / 1 min. / le 27 octobre 2016
Des chercheurs de la HES-SO Valais ont créé un logiciel pour aider les communes à intégrer les effets de la lex Weber et de la loi sur l'aménagement en prédisant l'occupation du sol et en évaluant les espaces à dézoner.

Sans entrer dans les détails techniques, la force de ce logiciel est de proposer une démarche participative des acteurs, notamment de la population. Rationaliser ce débat houleux en Valais n'a rien d'utopique pour Jean-Christophe Loubier, professeur à la HES-SO Valais.

"Je m'intéresse aux problématiques d'interfaces hommes-territoires, et plus particulièrement aux conflits d'usage sur un territoire ou aux conflits d'enjeux. Dans ce contexte, je pense que des outils comme ceux qu'on développe au sein de notre institut permettent d'objectiver, de rationaliser le débat et d'aider les gens à en comprendre les tenants et les aboutissants avec des outils scientifiques."

Vision stratégique incontournable

La pertinence de cet outil est également relevée par l'adjoint du chef du Service du développement territorial de l’Etat du Valais, Nicolas Mettan, dans la mesure où il permettra de structurer une démarche, mais aussi de désamorcer probablement certains conflits. Mais malgré ce logiciel, les communes ne pourront pas faire l'économie d'une vision stratégique, souligne-t-il.

"Il faut à la fois rajouter une dimension qualitative à une démarche cartographique et quantitative, qui tient compte de critères, par exemple, paysagers ou de cohérence territoriale. Et surtout, il faut l'encadrer d'une vision stratégique, d'un projet de développement territorial qui donne du sens à tout ce travail."

Entre 1000 et 2000 hectares à dézoner

A noter que deux tiers des 134 communes valaisannes devront dézoner. En l'état, en fonction d'une application plus ou moins stricte de la loi sur l'aménagement du territoire (LAT), entre 1000 à 2000 hectares devront passer en zone agricole dans le canton.

Yves Terrani/lgr

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