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Attaquée par les moustiques, la commune de Port-Valais riposte

VS: la prolifération de moustiques devient problématique à Port-Valais
VS: la prolifération de moustiques devient problématique à Port-Valais / 19h30 / 2 min. / le 20 juillet 2016
La commune de Port-Valais, à l’embouchure du Rhône, a l’habitude de se battre contre les moustiques. Mais cette année, la guerre est particulièrement rude et les habitants redoublent d'ingéniosité.

Les employés communaux de Port-Valais sont sur le pied de guerre. Un jour par semaine, ils luttent contre des millions de larves de moustiques qui se cachent à quelques mètres des maisons, dans des marécages ou des cours d’eau partiellement asséchés.

Une fois l’ennemi identifié, le point d’eau est traité biologiquement par des spores et toxines spécifiques aux moustiques. Des produits qui fonctionnent contre les larves, mais pour un temps limité.

Attaque concentrée

"Comme on a eu ces fortes pluies au début de la saison, on n'a pas pu faire l’intervention qui aurait permis d’éliminer les larves qui s’étaient déposées. Dès que cela s’est arrêté, le soleil est venu et tout s’est développé rapidement (…). Pour finir, il y en avait le double ou le triple, trop pour que l’on puisse faire quelque chose", a expliqué à la RTS Christian Schopfer, chef du service des travaux publics à Port-Valais.

L'attaque des suceurs de sang est donc concentrée, et en conséquence, la population est fortement sollicitée. Elle doit éviter de laisser la moindre zone d’eau stagnante, qui permettrait une prolifération.

"Recette miracle"

Nelly Vidal, exploitante du restaurant-camping local, a même fait venir une machine spéciale d’Italie et a renforcé les pièges. Elle a d'ailleurs livré à la RTS sa "recette miracle" pour les attraper: deux doigts de vinaigre de pomme, 1,5 dl de vin blanc et du sucre de canne.

"Avant, j'avais une petite mare avec un jet d'eau (...) mais j'ai remarqué que cela attirait vraiment les moustiques. Je l'ai supprimée et mis un peu de verdure pour essayer d'enrayer ce fléau", raconte-t-elle.

Nina Vidal, exploitante du restaurant-camping local, multiplie les pièges. [RTS - Rafael Poncioni]
Nina Vidal, exploitante du restaurant-camping local, multiplie les pièges. [RTS - Rafael Poncioni]

Habitations dans d'anciens marécages

Sensibiliser la population reste essentiel dans une commune qui ne cesse de croître, et où certains marécages d’autrefois sont devenus des lieux d'habitation.

"A peu près la moitié de ces zones a disparu. Par contre, on est tributaires de la zone naturelle des Grangettes, où les moustiques traversent le Rhône et viennent nous piquer", précise le président de Port-Valais, Pierre Zoppelletto.

Dans ce biotope, où la nature n'est pas manipulée par l'homme, aucun traitement n'est autorisé pour combattre ces insectes. La seule solution est mettre des répulsifs ou de se laisser piquer.

Rafael Poncioni/jvia

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