Bagnes prend des mesures après l'affaire des constructions illicites

Les décisions passent notamment par la réorganisation des services communaux concernés, dont certains seront étoffés. L'application de la législation cantonale - qui était la clé de ce dossier des constructions illicites de Verbier-Bagnes - est, elle, déjà effective.

D'autres mesures sont prononcées en attendant que des éclaircissements soient établis, notamment à la suite du rapport que doit rendre l'ancien juge fédéral et président du Tribunal fédéral Claude Rouiller. Mais il va falloir faire vite, dans la mesure où le délai absolu de prescription depuis la commission des infractions est de dix ans.

Régulariser une situation chaotique

Les mesures annoncées n'ont cependant rien d'exceptionnel, elles découlent de la nécessaire régularisation d'une situation chaotique. Les quinze dossiers litigieux doivent être revus et corrigés. S'y ajoutent 80 autres dossiers d'importance variable, sur lesquels subsistent des doutes. Des amendes seront prononcées, de même que des remises en état dans certains cas.

Le canton a réclamé un certain nombre d'explications à la commune de Bagnes. Le Ministère public cantonal se penchera, lui, sur l'aspect juridique de cette vaste affaire.

Coût financier pour la commune

Le président de Bagnes Eloi Rossier explique qu'il entend tout mettre en œuvre pour que l'ordre règle à nouveau dans le domaine des constructions sur le territoire de sa commune. Il ne cache pas que cela aura un coût financier, mais affirme que son administration fera face à toutes ses responsabilités.

Yves Terrani/oang