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Les communes neuchâteloises ont moins de 4% d'élus étrangers

L'entrée d'un bureau de vote à Neuchâtel. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
L'entrée d'un bureau de vote à Neuchâtel. - [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Moins de 4% d'étrangers siégeaient dans des Conseils communaux et généraux du canton de Neuchâtel lors de la législature 2012-2016, révèle la première enquête du genre en Suisse réalisée par un étudiant de l'Université de Neuchâtel.

Les résultats de cette étude menée auprès de 36 communes pendant un an et demi dans le cadre d'un mémoire de master en migration et citoyenneté fournit les premiers chiffres exhaustifs sur l'ensemble d'un canton suisse, expliquent vendredi L'Express et L'Impartial.

Au final, les élus étrangers occupent 49 sièges au niveau communal. Dans les exécutifs, seuls 4 fauteuils sur 187 sont occupés par quelqu'un ne disposant pas du passeport suisse, soit environ 2%. Ceci alors que les étrangers représentent un peu plus de 17% du corps électoral. Pour rappel, seuls les détenteurs d'un permis C établi depuis au moins cinq ans dans le canton sont éligibles.

Les grandes communes d'abord

"Logiquement, ce sont les communes qui comptent le plus haut taux d'étrangers qui accueillent le plus de politiciens détenteurs d’un permis C", explique Amit Juillard, l'auteur de l'enquête. Ainsi, 80% des élus étrangers se trouvent dans les communes de plus de 2000 habitants. Et les communes de plus de 10'000 personnes, soit Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Le Locle, Val-de-Ruz et Val-de-Travers, regroupent plus de 40% de ces élus.

Ces étrangers s'engagent généralement à gauche et 60% d'entre eux siègent pour Les Verts, le Parti socialiste, POP ou Solidarités.

>> Sujet traité dans la revue de presse sur La Première

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Un canton progressiste en la matière

Les détenteurs d'un permis C possèdent le droit de vote et d'éligibilité au niveau communal dans les cantons de Neuchâtel, Jura, Vaud et Fribourg.

Mais seuls Neuchâtel et le Jura offrent le droit de s'exprimer lors des scrutins cantonaux.

La possibilité d'être élu au Conseil d'Etat ou au Grand Conseil a été refusée une deuxième fois par les Neuchâtelois en 2016.