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L'ex-directeur administratif d'une fondation pour handicapés condamné

La Fondation Les Perce-Neige s'occupe d'enfants et d'adultes handicapés mentaux, polyhandicapés ou autistes. [Gaëtan Bally]
La Fondation Les Perce-Neige s'occupe d'enfants et d'adultes handicapés mentaux, polyhandicapés ou autistes. - [Gaëtan Bally]
Coupable d'escroquerie et d'abus de confiance, l'ex-directeur administratif et financier de la fondation en faveur des handicapés mentaux des Perce-Neige a été condamné mercredi à trois ans de prison, dont neuf mois ferme, par la justice neuchâteloise.

Le Tribunal criminel régional du Val-de-Ruz (NE) et de La Chaux-de-Fonds a reconnu coupable d'abus de confiance, d'escroquerie et de faux dans les titres ainsi que de blanchiment d'argent l'ancien directeur administratif et financier de la Fondation Les Perce-Neige aux Hauts-Geneveys (NE).

Bénéficiaires de l'argent acquittés

En condamnant le prévenu à trois ans de prison, dont neuf mois ferme, le tribunal a quasi exactement suivi le Ministère public. Ce dernier avait requis mardi 36 mois de privation de liberté dont 12 mois ferme. De son côté, la défense avait plaidé deux ans de prison avec sursis. L'homme a déjà purgé plus de cent jours de détention préventive.

Entre 2006 et 2008, le coupable a détourné plus de 1,4 million de francs de l'institution qui s'occupe d'enfants et d'adultes handicapés mentaux. Il avait par ailleurs puisé 125'000 francs dans la caisse de la HE-Arc lorsqu'il y travaillait entre 2001 et 2004.

La prostituée qui avait reçu l'essentiel de l'argent détourné a été acquittée, tout comme son père. Ils devront néanmoins rembourser 540'000 francs - 360'000 francs pour elle et 180'000 francs pour lui - à la Fondation Les Perce-Neige.

Le "pigeon parfait"

Le prévenu a expliqué devant le Tribunal sa descente aux enfers. Le presque quinquagénaire s'est entiché d'une belle de nuit affichant plus ou moins la moitié de son âge. Il a nié cependant en être tombé amoureux.

Il a eu le sentiment d'être devenu un "pigeon parfait" et s'est laissé entraîné dans une situation de fuite en avant. Ce père de trois enfants craignait de voir sa belle Marocaine débarquer sur son lieu de travail ou au domicile conjugal.

Pour calmer l'appétit financier de la dame, il a ainsi confectionné de faux chèques et envoyé de l'argent au Maroc où il s'est rendu huit fois pour lui remettre de fortes sommes. La jeune Marocaine a encaissé près de 1,25 million de francs dont elle a placé une bonne partie en valeurs immobilières à Casablanca pour elle et son père.

ats/dk

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