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Il faudra à nouveau une autorisation pour être croque-mort dans le Jura

Croque-mort, un métier méconnu. [Robert Hoetink]
Il n'était plus nécessaire de disposer d'une autorisation pour être croque-mort dans le canton du Jura depuis 2008. - [Robert Hoetink]
Une autorisation sera à nouveau nécessaire pour exercer le métier de croque-mort dans le canton du Jura. Le Parlement jurassien a accepté mercredi de réintroduire cette exigence supprimée en 2008.

Le Gouvernement devra mettre en place un cadre légal définissant les compétences des conseillers funéraires et les conditions pour ouvrir une entreprise de pompes funèbres.

"Cette profession qui touche l'être humain exige beaucoup de tact et d'éthique", a plaidé la motionnaire, la députée PCSI Suzanne Maitre. Son texte a été accepté par 34 voix contre 15 et 10 abstentions.

La mise en place de ce cadre doit aussi permettre de prévenir d'éventuelles pratiques peu scrupuleuses et de mieux contrôler la présence d'entreprises à bas prix actives sur ce marché. Pour une majorité de députés, il faut donner des garanties aux proches du défunt.

Des entreprises sous enquête

Plusieurs entreprises de pompes funèbres actives dans le Jura sont d'ailleurs sous enquête. Le Ministère public a ouvert en juin une instruction pour atteinte à la paix des morts et pour escroquerie. A l'issue de cérémonies, le défunt n'était pas conduit le jour même au crématoire mais déposé dans un local annexe du funérarium.

ats/jvia

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Un "autogoal" pour les entreprises locales?

Le ministre jurassien de l'économie et de la santé Jacques Gerber a estimé que la réintroduction de ce régime d'autorisation pénalisera les entreprises locales et évoqué un "autogoal".

Il a rappelé que les cantons voisins ne connaissaient pas ce système. Une société établie dans le Jura bernois pourrait donc exercer son activité dans le Jura sans être contrôlée, le canton de Berne ne connaissant pas le régime d'autorisation. Pour le ministre jurassien, la solution passe par une législation fédérale.