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L'Uni de Genève ouvre une enquête sur des accusations de sexisme

L'entrée du bâtiment UniMail de l'Université de Genève. [Keystone - Martial Trezzini]
L'entrée du bâtiment UniMail de l'Université de Genève. - [Keystone - Martial Trezzini]
Depuis plusieurs mois, l'Université de Genève (UNIGE) est confrontée à des accusations récurrentes de sexisme ou de mobbing à l'égard de femmes cadres. Le rectorat a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête indépendante.

Sabine von der Weid, présidente suppléante de la Chambre des relations collectives du travail de Genève, et Luc Recordon, ancien conseiller aux Etats vaudois, formeront la commission d'enquête indépendante. Ils rendront leur rapport à fin février 2018, indique l'UNIGE dans un communiqué.

L'ouverture de cette enquête a été annoncée le 1er décembre par le recteur Yves Flückiger, suite aux accusations relayées par la presse et à la détérioration du climat de travail qu'elles entraînent au sein de la direction de l'Université. L'anonymat des témoignages n'a pas permis d'engager les procédures d'enquête ou de médiation propres à l'institution, souligne l'UNIGE.

Vérifier les agissements

La commission devra notamment vérifier si des agissements liés au genre peuvent être reprochés aux membres du rectorat. Elle devra s'assurer que le vice-recteur mis en cause par les médias entretient des relations dignes et correctes avec ses subordonnés.

ats/fme

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Secret de fonction relevé

Pour garantir leur liberté de parole, les collaborateurs appelés à s'exprimer devant la commission seront relevés du secret de fonction. La commission veillera également à préserver, dans toute la mesure du possible, l'anonymat des témoignages.

Le rapport de la commission sera remis au recteur Yves Flückiger et à Dominique Biedermann, président du Comité d'éthique et de déontologie de l'UNIGE, instance indépendante qui rapporte directement au Conseil d'Etat et au Grand Conseil.