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Syndicats et Asloca alliés à Genève pour assurer pensions et logements

L'Etat de Genève doit recapitaliser la caisse de pension de ses fonctionnaires. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Le cartel intersyndical allié à l'Asloca présente sa solution pour l'avenir de la caisse de pension à Genève / Le 12h30 / 1 min. / le 26 juin 2017
Le Cartel intersyndical genevois et l'Asloca ont présenté lundi une initiative conjointe pour sauver la caisse de pension de l'Etat. Ils proposent une solution qui doit répondre aussi au manque de logements à prix abordables.

La Caisse de pension des employés de l'Etat de Genève est toujours en attente d'une solution politique en vue de son sauvetage. Depuis quelques mois, tout le monde s'accorde sur la nécessité d'une recapitalisation et le Conseil d'Etat planche actuellement sur un projet de loi qu'il devrait présenter à la fin de l'été.

Deux problèmes, une solution

L'alliance entre les syndicats et l'Asloca, passée spécialement pour l'occasion, vise à répondre à ce problème tout en apportant une solution à un autre, bien connu aussi: le manque de logements, principalement à loyer abordable.

Leur initiative propose, pour recapitaliser la caisse de pension, que l'Etat lui transfère les droits à bâtir du nouveau quartier en construction dans le secteur Praille-Acacias-Vernets (PAV). Le canton n'aurait ainsi pas à alourdir sa dette en recapitalisant, et les nouveaux logements du PAV seraient gérés par la caisse plutôt que par des investisseurs privés. Ce serait un avantage indéniable pour les locataires, selon les initiants.

Le type de primauté au cœur des débats

Mais le véritable enjeu qui se cache derrière les divers modes de capitalisation proposés est la question du type de primauté. Le Conseil d'Etat se dirige clairement vers un passage à la primauté des cotisations alors que les syndicats veulent absolument rester en primauté des prestations.

Le gouvernement présentera sa solution à la fin de l'été et les syndicats espèrent qu'il s'inspirera peut-être de leur solution. La récolte des signatures en faveur de l'initiative commencera à la rentrée.

Tania Sazpinar/oang

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