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Le procureur genevois Olivier Jornot est sous enquête disciplinaire

Olivier Jornot, procureur général du canton de Genève. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Le procureur genevois Olivier Jornot est sous enquête disciplinaire / Le 12h30 / 1 min. / le 10 février 2016
Le procureur général du canton de Genève va être contraint de s’expliquer sur son comportement lors d’une soirée entre collègues qui s’est prolongée dans une boîte de nuit, révèle mardi le site du Temps.

Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a ouvert une procédure afin d’établir les faits et déterminer si ceux-ci sont contraires aux devoirs de sa charge, précise Le Temps.

L’organe de surveillance a ouvert une enquête disciplinaire concernant des faits survenus dans la boîte de nuit La Garçonnière où s’est prolongée une soirée animée du Ministère public.

Contacté par le quotidien, Olivier Jornot a confirmé faire l’objet d’une procédure administrative: "Compte tenu de l’enquête en cours, je ne souhaite pas m’exprimer sur les faits et je réserve mes réponses aux questions que le CSM voudra bien me poser".

Fête de fin d'année arrosée

Le Temps indique que les débordements incriminés auraient eu lieu lors de la fête de fin d’année du parquet en janvier, qui s'est terminée dans le célèbre établissement nocturne du centre-ville.

Et de préciser que le patron du parquet "se serait donné en spectacle lascivement avec une procureure" éméchée, qui doit elle aussi répondre de sa conduite devant le CSM.

>> Les explications de Joël Boissard :

GE - Olivier Jornot sous enquête disciplinaire: les explications de Joël Boissard
GE / Olivier Jornot sous enquête disciplinaire: les explications de Joël Boissard / 12h45 / 1 min. / le 10 février 2016

olhor

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Le CSM en bref

Le CSM est l'instance de surveillance du pouvoir judiciaire. Il "veille au bon fonctionnement des tribunaux et notamment à ce que les magistrats du pouvoir judiciaire exercent leur charge avec dignité, rigueur, assiduité, diligence et humanité".

Olivier Jornot est membre du CSM. La loi sur l'organisation judiciaire prévoit quatre sanctions pour les magistrats: l'avertissement, le blâme, l'amende et la destitution.