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La doctoresse des HUG accusée d'homicide par négligence acquittée

Le bâtiment principal des HUG. [Keystone - Christophe Bott]
Le bâtiment principal des HUG. - [Keystone - Christophe Bott]
Une doctoresse des HUG jugée pour homicide par négligence a été acquittée vendredi par le Tribunal de police de Genève, qui a jugé qu'elle n'était pas responsable de la mort d'un enfant de 3 ans en 2009.

En février 2009, un garçon, soigné aux HUG (Hôpitaux universitaires de Genève) pour une leucémie, était mort d'un choc septique après une transfusion de plaquettes sanguines. Le sang reçu s'était avéré être contaminé par une bactérie.

Dix heures plus tôt, ce même sang avait été donné à un patient adulte, qui avait fini aux soins intensifs. Il était reproché à l'ex-responsable du laboratoire d'immuno-hématologie de n'avoir pas rapidement retiré ce sang de la circulation.

Pas d'anomalie visuelle

Selon le Tribunal, le laboratoire ne devait, d'après les directives en vigueur jusqu'au drame, bloquer des produits sanguins seulement s'ils présentaient des anomalies visuelles. La juge a aussi relevé la mauvaise organisation des HUG à l'époque.

La prévenue se fera rembourser ses frais d'avocat. La procédure aura duré près de sept ans. Le procureur, qui avait requis une peine d'un an de prison avec sursis n'a pas précisé s'il allait faire appel de ce jugement.

ats/fisf

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Bouleversée par le drame

A l'issue des débats, juste avant la délibération, la doctoresse a rappelé combien ce drame l'avait bouleversée, et quel enfer elle vivait depuis. Elle a cependant ajouté qu'elle avait toujours pensé avoir fait son travail "au plus près de sa conscience" et avoir été accusée à tort.

"J'étais persuadé de travailler dans un système qui fonctionnait de manière adéquate et je me suis effondrée lorsque je me suis rendu compte que tel n'était pas le cas et que mes supérieurs n'avaient pas fait le nécessaire", a souligné la doctoresse, très émue, à la fin du procès.