L'Etat de Genève détruit l'une de ses propriétés pour éviter les squatteurs
Une entreprise a été mandatée par l'Etat de Genève en juin dernier pour saccager l'une de ses maisons, afin d'éviter d'éventuels squatteurs, a rapporté Le Courrier mercredi.
Au 20 chemin du Bac, au Petit-Lancy à Genève, le toit de la maison a été troué et les fenêtres détruites, rapporte le journal qui précise que la bâtisse est vide depuis avril 2014, à la suite du départ de la Fondation suisse pour le service social international.
Un projet immobilier, comprenant deux immeubles, dont des résidences pour personnes âgées, est prévu sur cette parcelle et devrait débuter d'ici à l'été 2016: "Nous ne pouvons pas prendre le risque que les travaux soient retardés à cause d’une occupation, rapporte Henri Roth, secrétaire général adjoint au Département des finances, cité par Le Courrier. "C’est un principe assez largement appliqué lorsqu'un projet est imminent", ajoute-t-il.
Une mesure "choquante"
Pour Pierre Bayenet, avocat connu pour son engagement auprès du mouvement des squatteurs, cette mesure une choquante: "Dès le début, on savait qu'il y aurait deux ans de vacuité alors qu'il y a des centaines de requérants d'asile qui sont enfermés dans des bunkers souterrains", a-t-il affirmé dans l'émission Forum de la RTS.
Benoît Genecand, député genevois PLR, membre de la commission du logement, lui a répondu en soutenant que le début des travaux avait été repoussé à la suite de recours: "De toute façon, la maison n'était pas dans un était propre à l'habitation", a-t-il ajouté.
hend
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