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L'Etat de Genève versera 3 millions à l'ex-président de la BCGe

Dominique Ducret, au centre, ancien président du conseil d'administration de la BCGe, avec ses avocats, lors du procès des anciens dirigeants de la Banque cantonale de Genève en mars 2012. [Salvatore Di Nolfi]
Dominique Ducret, au centre, ancien président du conseil d'administration de la BCGe, avec ses avocats, lors du procès des anciens dirigeants de la Banque cantonale de Genève en mars 2012. - [Salvatore Di Nolfi]
L'ex-président de la Banque cantonale de Genève recevra plus de 3 millions de francs pour ses frais de défense, annonce la Tribune de Genève lundi. L'arrêt marque la fin de l'affaire de la débâcle de la BCGe.

Les juges genevois ont suivi les consignes du Tribunal fédéral (TF) qui estime que Dominique Ducret,  l'ancien président de la Banque cantonale de Genève (BCGe), avait droit à deux avocats pour assurer sa défense, vu la complexité du dossier. Une défense qui a coûté plus de deux millions de francs, auxquels s'ajoutent les intérêts et le montant pour tort moral.

L'arrêt de la Chambre pénale d'appel et de révision est définitif. Le procureur Jean-Bernard Schmid a renoncé à faire recours dans cette affaire qui a éclaté en 2000.

Acquitté en 2011 et 2012

Dominique Ducret avait été acquitté des chefs d'accusation de gestion déloyale et de faux dans les titres en juillet 2011, et en février 2012.

L'Etat de Genève avait également poursuivi la société de révision Ernst&Young. Dans un accord à l'amiable signé en 2012, il a touché 110 millions de francs contre l'abandon de toutes les poursuites.

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Une affaire qui a duré 15 ans

Les faits, qui remontent aux années nonante, concernent des crédits accordés par la BCGe au promoteur Carlo Lavizzari. L'affaire éclate en 2000. Dominique Ducret, Carlo Lavizzari et l'ancien directeur de la banque Marc Fues sont accusés de s'être enrichis et d'avoir fait perdre plus de 100 millions à la BCGe. En 2012, après plus de dix ans de procédure, les trois hommes sont acquittés.

Suite à l'affaire, l'Etat de Genève doit venir au secours de la BCGe. Il crée ainsi une fondation de valorisation pour assainir les objets immobiliers et les revendre au mieux. L'affaire coûte quelque deux milliards de francs aux Genevois.