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Le licenciement d'un policier genevois attiré par le nazisme fait débat

La police genevoise lance une nouvelle campagne de recrutement. [Salvatore Di Nolfi]
Certains comportements, même privés, sont "incompatibles avec la fonction de policier", relève le Département de la sécurité. - [Salvatore Di Nolfi]
Un policier genevois qui avait manifesté son attirance pour le nazisme sur Facebook, d'abord muté, a finalement été licencié avant Noël. A tort, estime le syndicat de la gendarmerie.

Justifié par des "motifs fondés" par le Département de la sécurité, ce licenciement fait l'objet d'un recours déposé il y a dix jours. Le renvoi se serait fait sans motif valable et l'enquête aurait été bâclée, a indiqué l'avocat de l'agent Me Pascal Junod au site internet de 20 minutes.

"Dans cette affaire, on échappe au droit, on est dans le domaine de la politique", a accusé le magistrat.

"Aucun lien avec son métier"

Le licenciement est également considéré comme abusif par le syndicat de la gendarmerie (UCPC). "Le policier mérite d'être sévèrement puni, mais les faits n'ont aucun lien avec l'exercice de son métier", a estimé son président Christian Antonietti.

Le Département de la sécurité, lui, n'a pas voulu prendre position sur ce cas, la procédure était en cours. Il relève néanmoins sur le site du quotidien gratuit que certains comportements sont "incompatibles avec la fonction exercée" et ne peuvent ainsi être tolérés.

asch

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L'agent s'était retrouvé sous le feu des projecteurs l'été dernier. Dans plusieurs publications sur Facebook, il se disait admiratif des camps d'entraînements SS et avait même souhaité un "joyeux anniversaire à l'Empire nazi" à l'occasion des 80 ans de l'arrivée de Hitler au pouvoir.

Ces propos, ainsi que des mises en scène de l'agent devant des drapeaux du IIe Reich notamment, lui avaient valu d'être muté par sa hiérarchie dans un autre service.