Charles Spierer a quitté la présidence de l'Association des promoteurs-constructeurs genevois (APCG), de lui-même, lors de l’assemblée générale de l’APCG mardi soir, alors qu'il n'avait accompli qu'une année de son mandat de deux ans.
Il a été remplacé par le trésorier de l’association, François Dieu.
Position "intenable"
Des sources dans la profession admettent qu'il était bien sous pression et que sa position à la tête de l'association était devenue intenable. En cause: la charte éthique qu'il a signée avec le Département de l'urbanisme et du logement d'Antonio Hodgers le 24 mars.
Cette charte faisait suite à l'adoption de la loi dite Longchamp, qui voulait éviter les dérives et le copinage dans l'attribution des appartements vendus en PPE dans les zones de développement, notamment après le scandale de la promotion de la Tulette à Cologny.
Lire aussi: Genève adopte une loi pour limiter la spéculation à l'achat de PPE
Mathieu Cupelin/hend
Une charte qui met la pression sur la profession
Beaucoup de promoteurs n'ont pas aimé cette manière de faire. D'une part, une charte était en discussion pour l'ensemble de la profession - elle aurait permis de redorer un peu le blason des promoteurs genevois. Certains n'ont donc pas apprécié que Charles Spierer agisse de manière précipitée, et se la joue solo, tout en se faisant de la publicité gratuite au passage.
Mais plus fondamentalement, cette charte met la pression sur l'ensemble des promoteurs. La profession est presque obligée de la reprendre et donc de se soumettre à un grand exercice de transparence et d'introspection qui est loin de ravir tout le monde.