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A Genève, le dispositif de familles d'accueil désormais accessible à tous les réfugiés

La Suisse connaît une pénurie des familles d'accueil. [AFP - Letizia Le Fur / Onoky / Photononstop]
A Genève, le dispositif de familles d'accueil désormais accessible à tous les réfugiés / La Matinale / 1 min. / le 16 mars 2023
Ouvert l'an dernier après le début de la guerre en Ukraine, le dispositif genevois de familles d'accueil n'est désormais plus seulement réservé aux Ukrainiens. Par souci d'équité, tous les réfugiés peuvent aujourd'hui en profiter.

Le dispositif est né dans l'urgence en mars 2022, pour accueillir les réfugiés ukrainiens. En une année, il a permis de trouver plus de 300 foyers qui ont hébergé 600 personnes.

On avait envie d'avoir une égalité de traitement et de possibilité de traitement pour toutes les personnes réfugiées sur le canton de Genève

Sophie Buchs, directrice de Caritas

Par souci d'équité, le programme est désormais étendu à tous les réfugiés, comme l'explique jeudi dans La Matinale Sophie Buchs, directrice de Caritas

"On avait envie d'avoir une égalité de traitement et de possibilité de logement pour toutes les personnes réfugiées sur le canton de Genève", précise-t-elle. Avant d'ajouter qu'une enquête avait été menée auprès des familles d'accueil en fin d'année passée pour connaître leur avis et leurs éventuels souhaits d'amélioration du programme. "Elles-mêmes ont relevé qu'elles auraient eu aussi envie d'accueillir des personnes venant d'autres pays que l'Ukraine."

Le programme est financé par l'Hospice général à hauteur de 300'000 francs par année. Caritas est chargé de recruter et d'encadrer les familles.

Focus sur les jeunes adultes

La priorité sera d'accueillir les adultes seuls qui ont récemment atteint leur majorité mais qui vivent toujours dans des foyers pour mineurs, comme le foyer de l'Etoile. La fermeture de ce foyer a récemment été repoussée, car le déménagement des requérants vers de plus petites structures ne se faisait pas suffisamment rapidement. Mais ce n'est pas cela qui a mené à l'élargissement du dispositif de familles d'accueil, affirme l'Hospice général. L'institution ajoute que le placement de jeunes adultes en familles d'accueil est pratiqué depuis longtemps à des fins d'intégration rapide.

A la question de savoir pourquoi avoir attendu la guerre en Ukraine pour mettre en place un tel programme, la directrice de Caritas souligne qu'il en existait déjà un avant. "Il avait été mis en place au moment de la guerre en Syrie. Ce projet a continué mais il était géré à l'interne de l'Hospice général et avait une taille moins importante." Une vingtaine de familles étaient impliquées sur le long terme.

Reste encore à trouver les familles supplémentaires. Ces derniers mois, le Canton a plusieurs fois souligné la difficulté de trouver des volontaires pour accueillir des Ukrainiens, la solidarité du début de la guerre étant en train de s'essouffler. Pour Caritas, le but n'est pas forcément de trouver beaucoup de familles, mais un nombre qui reste stable dans la durée. L'organisme mise pour cela sur des campagnes de recrutement qui vont s'échelonner sur plusieurs mois et qu'il financera lui-même.

Anouk Pernet

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