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Les petites communes fribourgeoises au front contre la fin de la zone villa

Fribourg va devoir accompagner son explosion démographique. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
La fin de la zone villa dans le canton de Fribourg suscite de nombreuses oppositions / La Matinale / 1 min. / le 16 janvier 2018
La fin de la zone villa, telle que voulue par le gouvernement fribourgeois, suscite de nombreuses oppositions. Les milieux immobiliers et les petites communes périphériques montent aux barricades.

L'indice brut d'utilisation du sol (IBUS) de 1 (un mètre construit par mètre carré de terrain) pour toute nouvelle zone à bâtir est l'élément qui fâche les acteurs immobiliers et les petites communes, car il signe la fin de la zone villa.

"Les propriétaires de terrains en zone villa ont connu un dézonage massif. Et à l'avenir, on ne pourrait même plus agrandir la zone villa. C'est quand même une atteinte assez forte à un système de propriété qui est très demandé en Suisse, surtout sur Fribourg", estime Louis Bertschy, secrétaire général de la Chambre fribourgeoise de l'immobilier.

A ses yeux, "ces parcelles ne se vendront jamais. Car qui veut se risquer à aller construire un immeuble de 4-6-8 appartements dans une zone qui est très retirée? Déjà, il ne trouverait pas d'acheteur (...) et il prendrait un risque financier".

Garder "l'attractivité des villages"

Pour Jean-Pierre Doutaz, syndic de Gruyères et membre du comité de la Conférence des communes de montagne fribourgeoises, il n'est pas question de devenir des réserves d'Indiens et un espace récréatif pour citadins.

"Il est indispensable que cet IBUS de 1 soit nuancé en fonction des zones un peu plus éloignées. Et la loi doit pouvoir permettre ces nuances, dans un cadre qui doit être encore créé et évoluer. Je peux comprendre qu'on doit arrêter avec le mitage et les villas à tout prix. Mais entre tout arrêter, passer tout à 1, et un bon sens, qui gardera l'attractivité de nos villages (...), il y a toute une nuance à mettre en place", souligne-t-il.

Les communes périphériques fribourgeoises vont donc s'unir pour tenter de s'opposer au nouveau plan directeur cantonal.

Fabrice Gaudiano/jvia

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