En cinq ans, 83 collaborateurs auraient quitté cette institution qui emploie quelque 200 personnes. Et les accusations, par le biais de dénonciations anonymes, proviendraient d'employés et de parents de résidents.
"Nous reprochons à la direction son manque d'ouverture, le fait de mettre le couvercle sur tous les problèmes qu'il y a dans l'institution et de harceler le personnel pour des broutilles, de le mettre dans des situations tellement inconfortables que ce personnel n'ose plus s'exprimer", explique le président de la Fédération des organisations du personnel des institutions sociales fribourgeoises André Dunand. "Et de nombreuses personnes malheureusement ont déjà dû quitter l'institution", souligne-t-il.
Le syndicaliste ne pense pas que cette situation soit liée à des pressions en matière d'économies, dans une institution financée par l'Etat de Fribourg. "Ce n'est absolument pas ça à mon avis, c'est un style de management qui doit changer."
Enquêtes de satisfaction largement positives
Charles Butty, directeur général de la Fondation Clos Fleuri, se dit surpris de telles déclarations. "Ce n'est pas le climat que je sens au sein de mon institution, que je vis auprès de mes collaborateurs. Il y a des enquêtes de satisfaction qui sont faites fréquemment, la dernière a eu lieu l'année passée et il y a eu un taux global de satisfaction qui est de l'ordre de 82%."
Le directeur estime qu'il n'a rien à se reprocher en l'état. "C'est clair que je suis quelqu'un qui dirige", explique-t-il, "je pense que c'est normal dans une fonction telle que la mienne."
Charles Butty dit se réjouir de l'audit externe qui a été mandaté par le Conseil d'Etat fribourgeois. "J'espère qu'il soit mené de manière neutre, objective. Je suis très content et serein par rapport au résultat qu'il devrait dégager."
Fabrice Gaudiano/oang